13 septembre 2007
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Réalisme imaginaire:
Le malheureux canard géant de Florentijn Hofman qui devait être la vedette d'Estuaire 2007, biennale d'art contemporain de Nantes, n'a connu que des déboires, il s'est dégonflé. La maison dans la Loire de Jean-Luc Courcoult n'a pas eu une vie plus longue.

Reproduction en béton d'une auberge de village de Lavau-sur-Loire, "la maison du port" était à demi-immergée dans le fleuve et devait y rester ainsi en équilibre, engloutie jusqu'au toît à marée haute, deux étages visibles à marée basse.

“Une maison dont les fondations capturées par la vase penchent légèrement, volets fermés, comme une épave inhabitée bien que la cheminée fume encore. ... Image réaliste et poétique, concrète, secrète, silencieuse, cette maison endormie sur la Loire pourrait être un tableau, une peinture en trois dimensions déposée dans le temps. Immobile."
"C’est ça que j’appelle le réalisme imaginaire. ‘Réalisme’ parce qu’il s’agit d’une réalité concrète, tangible, palpable, absolue. Et ‘imaginaire’ parce que le but, c’est d’introduire le rêve dans la vie des gens.” disait Jean-Luc Courcoult, céateur du Royal De Luxe.
"C’est ça que j’appelle le réalisme imaginaire. ‘Réalisme’ parce qu’il s’agit d’une réalité concrète, tangible, palpable, absolue. Et ‘imaginaire’ parce que le but, c’est d’introduire le rêve dans la vie des gens.” disait Jean-Luc Courcoult, céateur du Royal De Luxe.
La réalité a été plus forte que l'imaginaire et la maison a sombré comme tant de bateaux de pêche partis de l'estuaire.
Deux oeuvres majeures. Deux échecs. Tout est tombé à l'eau! D'un côté, un palmipède de 25 métres de haut qui se dégonfle, de l'autre une maison en béton coulée par des problèmes de ballastage. L'hybris des auteurs y est peut-être pour quelque chose.
Jean Blaise, directeur de la Biennale 2007, croit plutôt à des faiblesses techniques. Lors de la conférence de presse du 11 septembre, il a annoncé qu'il allait demander réparation:
«C'était les deux emblèmes de la manifestation. Quand ils ont coulé, les gens ont eu l'impression que la manifestation coulait».
«Il y a eu des défaillances au niveau des bureaux d'étude. On a attaqué juridiquement les fabricants de la maison et du canard pour qu'ils prennent en charge les coût de réparation».
«Nous demandons aussi des dommages et intérêts pour l'impact négatif que cela a pu avoir sur l'image d'Estuaire», mais «pour le canard, ça va être plus compliqué, parce que certains des constructeurs sont des Pays-Bas et de Chine».

Le canard géant et la maison qui penche participeront peut-être à la prochaine Biennale de l'Estuaire. Rendez-vous en 2009.
Liens sur ce blog:
Catherine-Alice Palagret
août 2007