31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 01:00

   Invité à intervenir à l'Hôtel Salé, Daniel Buren ne se contente pas des façades. La Coupure de la cour d'honneur semble s'insérer dans ce beau bâtiment du 17è siècle; à l'intérieur la lame traverse les pièces sur trois étages.


Hôtel Salé, fenêtres de Daniel Buren

    Dès l'entrée, on remarque l'escalier monumental dont les contremarches sont barrées des rayures noires et blanches iconiques du plasticien.  Ces bandes verticales standard de  8,7 cm sont volontairement reprises dans presque toutes ses oeuvres, comme une jauge. Ici le motif  répond au pavage en diagonal des dalles de marbre du rez-de chaussée.


Hôtel Salé, escalier et bandes parallèles de Daniel Buren

    Daniel Buren transforme aussi les fenêtres qui donnent sur la cour d'honneur. Il les recouvre de filtres colorés (bleu, rouge, jaune, vert, rose), les mêmes couleurs que celles des fenêtres de la palissade qui entoure les colonnes du Palais-Royal enfin en réfection.

Hôtel Salé, fenêtres de Daniel Buren

    Au fil des heures, la lumière filtrée métamorphose les salons
du 17è siècle. Les médaillons et les statues de stuc et de marbre s'illuminent, les couleurs se réfléchissent sur les murs et les sols, créant une atmosphère onirique où les repères s'estompent. Cette douceur poétique contraste avec la dureté de la Coupure.

Hôtel Salé, fenêtres de Daniel Buren

    De grands miroirs argentés en polycarbonate obstruent les arcades et le décor coloré s'y multiplie.

Hôtel Salé, miroir argenté de Daniel Buren

     Passés les salons d'apparat vides, on arrive aux tableaux de Picasso exposés de chaque côté de la Coupure intérieure.




Sur ce blog:
Partager cet article
Repost0

commentaires