9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 19:27
   
    D'un côté du boulevard Raspail se trouve  l'exposition de graffiti "Né dans la rue", avec  à l'extérieur de la fondation Cartier une palissade couverte de graffiti autorisés, officiels. De l'autre côté de la rue, un mur jaune pâle est couvert de papiers collés et de graffiti libres.

Graffiti autorisés sur la palissade de la Fondation Cartier


    Sur l'enceinte de l'école Camondo, une phrase s'étale:

"Je cherche mon coeur"

   De grands rectangles de papiers blancs sont collés sur le mur. Sur chaque papier une lettre rouge appliquée à la brosse, style abstraction lyrique. Les lettres ont du être apportées et collées rapidement pour former la phrase, avant que la police n'intervienne. Le street-art est toujours illégal.


"Je cherche mon coeur"
Papiers collés et graffiti sur le mur de l'école Camondo


   Sur les lettres on voit des collages ronds avec le visage de personnages célèbres comme Rimbaud, Dali, Obama ou Clint Eastwood, transformant le mur en Hall of Fame, Galerie des Célébrités.


Pochoir de Rimbaud
Papiers collés et graffiti sur le mur de l'école Camondo


    Les lettres ne sont pas signées. Les portraits ronds sont signés Pedro, les rectangulaires YAPPS (ou quelque chose comme ça).


Pochoir d'Obama
Papiers collés et graffiti sur le mur de l'école Camondo


Pochoir de Dirty Harry
Papiers collés et graffiti sur le mur de l'école Camondo


 Salvador Dali a le dernier mot. Une phrase qui lui est attribuée dit:
"Le graffiti doit rester un mot merdeux, une insulte aux constipés de l'esprit."


Pochoir de Salvador Dali
Papiers collés et graffiti sur le mur de l'école Camondo


   Une petite protestation contre les graffeurs établis qui exposent au Grand Palais et à la Fondation Cartier, oubliant que le graffiti est un art sauvage, clandestin. Une protestation qui ne trouble pas les anciens street-artistes. Le graffiti s'embourgeoise, évolue et s'accommode des rétrospectives, des cimaises et des catalogues.


   Les graffiti et les papiers collés ne restent jamais bien longtemps en place. Les passants s'exercent sur la palissade Cartier avec des bombes de peinture acrylique, recouvrant les oeuvres précédentes. Le mur Camondo doit subir le même sort.
Ces photos prises le 23 juillet sont le témoignage de ce qui existait à cette date et n'existe plus.


"Né dans la rue. Graffiti"
Du 7 juillet au 29 novembre 2009
Polongation jusqu'au 10 janvier 2010
Du mardi au dimanche, de 11 heures à 20 heures
Le mardi, jusqu'à 22 heures
 Fondation Cartier, 261, boulevard Raspail, Paris- 14e.
01-42-18-56-50.



Fondation Cartier


Billets sur le street-art sur ce blog:
 Street-art: Miss.Tic et Mass.Toc, dérision et dégradation

Palagret

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