19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 13:29

 

   La pluie et le vent ont abîmé la peinture d'une boutique de coiffeur fermée depuis longtemps. L'enseigne "Coiffure pour Dames" devient "Coiffure pour ame". Les lettres sont en majuscule et, automatiquement, on lit âme. Petit hasard poétique que recèlait le vieux Paris disparu. 

 

 

 

coiffure pour ameCoiffure pour âme, enseigne sur une boutique fermée

 

 

    Ce coiffeur s'occupait-il de notre âme en perdition? Trop tard pour lui poser la question, la photo date de 1975. Depuis, la boutique a été rasée pour faire place à un immeuble neuf ... sans âme.

 


 

street-art ame Hame 8Ame, street-art

 

 

 

   Le street-art nous apporterait-il un supplément d'âme avec ses phrases sibyllines, ses tags et ses images? Voici de nouveau le mot âme peint sur un mur. Ame sans accent circonflexe, comme sur la devanture du coiffeur.


 

 

street-art ame Hame 9Hame, street-art


 

 

   En avançant, le lettrage se dévoile sur le mur aveugle; déception, encore une âme perdue. AME devient HAME, un banal tag argent surligné de rouge. En haut de la lettre E on lit Hev. Un autre taggeur ou la signature de Hame?


 

 

Believe-in-the-spraycan--tag.jpg

Believe in the spray can, graffiti sur un rideau de fer à Londres

 

 

 

   Nos âmes ne s'affichent plus et Dieu est mort. Le street-art est-il la seule consolation qui nous reste comme le proclame ce tag sur un rideau de fer à Londres? 


 "Believe in the spray can", croyez en la bombe aérosol.

 

 

 

 

Lien sur ce blog:

Street-art, auto-glorification et ironie à Londres

 

 

 

Palagret

décembre 2011

philosophie de la rue




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