Les élastiques tendus d'Anne-Flore Cabanis vibrent avec l'air et le passage des visiteurs. Dans la Halle Aubervilliers du Cent-quatre trois ensembles de treize élastiques colorés redéfinissent l'espace. Comme des rayons de soleil, ils strient l'air; un groupe s'élargit du sol au plafond, l'autre du plafond au sol, le troisième horizontal suit la verrière. L'installation, ou sculpture, est faite de minces bandes et de beaucoup de vide.
Connexions d'Anne-Flore Cabanis dans la Halle Aubervilliers du Cent-quatre
Dos blanc du Bâtiment trompe-l'oeil de Leandro Erlich
Dans les ateliers 0 et 2 du cent-quatre, Anne-flore Cabanis, a tendu de multiples bandes blanches qu'il faut franchir ou contourner pour atteindre la pièce du fond où elle expose "densité", un grand dessin tracé d'une seule ligne aléatoire qui ne se coupe jamais.
Densité et Connexions d'Anne-Flore Cabanis, atelier 2, Cent-quatre
Connexions d'Anne-Flore Cabanis, atelier 2, Cent-quatre
Dans la nef Curial, cinq ensembles d'élastiques blancs divisent le vaste espace et créent des obstacles faciles à traverser. Le blanc de Connexion s'harmonise avec les poutrelles gris clair de la nef et le lustre blanc, la mariée, de Joana Vasconcelos, donnant un environnement aux teintes douces où s'activent les danseurs de hip-hop, les musiciens et les enfants qui trouvent là un beau terrain de jeu.
Connexions d'Anne-Flore Cabanis dans la nef Curial du Cent-quatre
Au fond le lustre de Joana Vasconcelos, a noiva
Connexions d'Anne-Flore Cabanis dans la nef Curial du Cent-quatre
Les lignes tremblant au moindre attouchement mettent en "connexion" le sol et le plafond, le béton, la pierre des murs et le verre du toit, l'ombre et la lumière, le spectateur et l'artiste. On peut toucher l'oeuvre et la faire vibrer, l'enjamber ou se faufiler dessous. "Connexions" se modifie ainsi avec l'action des visiteurs et le léger vent qui souffle dans le bâtiment aux portes ouvertes.
Connexions d'Anne-Flore Cabanis dans la Halle Aubervilliers du 104
Connexions, Anne-Flore Cabanis
Du 5 avril au 5 août 2012
Cent-quatre, 5 rue Curial, Paris 19è
Billets sur les expositions du Cent-quatre:
In perceptions: Bâtiment de Leandro Erlich au 104, trompe-l'oeil, illusion et vertige
Pistoletto, 20 miroirs brisés au 104 à Paris
Johan Lorbeer: vie tranquille, vie perchée au 104
La villa Arpel reconstituée au 104, le terrain de jeu de JacquesTati
Palagret
art contemporain
juillet 2012