30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 21:12

 

   Une immense toile d'araignée a envahit la galerie Templon. Tissée par l'artiste japonaise Chiharu Shiota, le réseau de fil de laine noire va du sol au plafond. Quelques lampes jaunes éclaire Infinity par intermittence. La pulsation de la lumière fait vivre la toile.

 


Shiharu Shiota Templon Infinity 0Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

ampoules électriques, laine noire, pièce unique, dimensions variables 


 

    L'installation est une oeuvre in situ, elle n'existe telle qu'elle qu'à la galerie Templon. Infinity peut être installée ailleurs mais elle sera différente. L'oeuvre coûte 40 000€ non compris les frais de production.

 

 

Shiharu Shiota Templon Infinity 2Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

 

 

 

Dossier de presse

 

   L’œuvre de Chiharu Shiota, mêlant performance, body art et installation, place le corps au centre de sa pratique sculpturale. L’artiste a été l’élève de Marina Abramovic à Hambourg dans les années 1990. Son langage artistique s’est nourri des influences des précurseurs Louise Bourgeois, Eva Hesse, ou Ana Mendieta, tant au niveau de l’expérimention physique et du travail sur l’inconscient qu’à travers le choix de matériaux délicats et traditionnellement liés à la féminité – tissus, fils.


 

Shiharu-Shiota-Templon-Infinity-8.jpgInfinity de Chiharu Shiota, installation in situ

 

 

 

 

   Avec sa série d’installations en fils entremêlés, débutée en 1996, Chiharu Shiota transforme l’œuvre d’art en extension de son propre corps absent - à l’image de la toile d’araignée produite par l’insecte.


    L’artiste tisse de vastes environnements en fils de laine noirs qui emprisonnent des objets évocateurs - instruments de musique, robes de poupées, chaussures, lits. Ces objets, flottants, libérés de leur utilité première, nous renvoient à des visions poétiques et émouvantes. Ils convoquent des souvenirs, soulignent des absences.


« J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de commun entre le silence du piano brûlé et le silence sur le trajet qui me ramène chez moi, et que cela est profondément enfoui dans mon cœur » révèle l’artiste.

 


 

Shiharu Shiota Templon Infinity 9Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

 

 

 

    Le réseau graphique qui connecte les éléments évoque la puissance des liens interpersonnels, l’inévitable dépendance du sujet à ses racines, autant de relations mises à mal par l’individualisme de la culture occidentale contemporaine.


 

 

Shiharu Shiota Templon Infinity 6Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ


 

 

« Les fils sont tissés l’un dans l’autre. Ils s’enchevêtrent. Ils se déchirent. Ils se dénouent. Ils sont comme un miroir des sentiments » écrit Chiharu Shiota.


 

 

Shiharu Shiota Templon Infinity 1Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ


 

 

   Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin depuis 1997. Elle a suivi des études à l’Université des Arts de Berlin puis à l’Université des Beaux Arts d’Hambourg et a travaillé dans l’atelier de Rebecca Horn. Chiharu Shiota a performé et exposé, notamment, au Domaine de Kerguéhennec en 1997, au Kunstmuseum de Bonn en 2000, à l’Eglise Sainte Madeline à Lille en 2004, à la Neue Nationalgalerie à Berlin en 2006 et au National Museum of Art d’Osaka en 2008. Dans le cadre de la dernière Biennale de Venise, l’artiste a investi la Gervasuti Fondation avec « Memory of books ». Chiharu Shiota a également conçu le décor de l’opéra « Matsukaze » mise en scène par Sasha Waltz et montrée à Bruxelles au Théâtre royal de la Monnaie et à Berlin au Staatsoper en 2011.


 



Shiharu Shiota Templon Infinity 7Oeuvre de Chiharu Shiota

 

 

 

 

 

Chiharu Shiota : Infinity

Galerie Daniel Templon

Du 31 janvier au 18 février 2012

Du mardi au Samedi de 10h à 19h

30, rue Beaubourg 75003 Paris


 

 

Dans l'autre galerie Templon:

Néon et art contemporain: He An, enseignes brisées

 

 

Pascal Bernier, la séduction de l'araignée à Art Paris 2012 

 

 

 

Palagret

art contemporain

janvier 2012

 


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