La guerre des graffiti continue dans les rues du Caire. Alors que les pro-démocratie, mécontents du nouveau régime militaire, couvrent les murs de tags, de pochoirs et de fresques, les pro-militaires effacent les oeuvres avec une couche de peinture blanche ou noire. Peine perdue, le street-art, inexistant sous Moubarak, réapparait aussitôt.
Portrait de Hosni-Tantawi, street-art d'Arafa près de el Tahrir square, Le Caire
Au coin de Mohamed Mahmoud Street et de la place Tahrir, on voit un portrait qui mêle les visages du Président déchu Hosni Mubarak et du leader du SCAF (le Conseil suprême des forces armées au pouvoir), Mohamed Hussein Tantawi, signifiant par là que rien n'a changé. Plus d'un an après la révolution, les officiers supérieurs, piliers du régime Moubarak, sont toujours là. Ils dirigent les média, les grandes entreprises, le ministère de l'Intérieur, les institutions publiques. Accueillis en libérateurs, les militaires n'ont pas tenu leurs promesses. Les activistes espèrent un nouveau Printemps arabe.
Pour répondre au mécontentement de la rue, une élection présidentielle devrait avoir lieu en mai 2012.
Un activiste, street-art près de el Tahrir square, Le Caire
A côté de l'image d'Hosni-Tantawi, le portrait d'un activiste devenu célèbre pendant les échauffourées de décembre pour avoir récupéré des armes.
Fresque pharaonique de Alaa Awad sur le mur de L'Université américaine du Caire
La fresque continue tout au long de Mohamed Mahmoud Street, sur les murs de l'AUC, l'université américaine du Caire. Des motifs égyptiens de Alaa Awad alternent avec des portraits des martyrs de Port Saïd.
Portrait et slogans sur le mur de L'Université américaine du Caire
Les martyrs de Port-Saïd sur le mur de L'Université américaine du Caire
Lien sur ce blog:
Street-art: portraits des martyrs de Port Saïd sur les murs du Caire
Bataille sur les murs du Caire
Palagret
street-art et politique
février 2012
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