Il n'y a pas de Minotaure dans ce labyrinthe de carton ondulé créé par Michelangelo Pistoletto. La déambulation au milieu des rouleaux de carton est une errance ludique et fort peu angoissante; les parois ne sont pas hautes et permettent de voir l'ensemble du dédale. On n'a jamais l'impression d'être perdu ou piégé comme dans les labyrinthes des parcs d'attraction. Après quelques impasses et demi-tours, le parcours nous mène, au centre de l'installation où se trouve un puits dont le fond est un miroir circulaire (Large Well 1965).
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Le parcours, de l'extérieur vers l'intérieur, conduit le promeneur au miroir où il se reflète; le labyrinthe ne nous mène qu'à nous même. Symbole de la connaissance, le labyrinthe illustre le voyage semé d'embûches que nous devons entreprendre pour maitriser le monde et nous connaître.
Large well au centre du Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104
rouleaux de carton ondulé
Acteur de l'arte povera, Michelangelo Pistoletto utilise un matériau pauvre, le carton ondulé qu'il plie et replie pour nous proposer «une route sinueuse et imprévisible qui nous amène jusqu’à un espace de révélation et de connaissance».
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Depuis sa création en 1969, Pistoletto expose des Labyrinthes dans différentes configurations à Beijing (2007), Londres (2011) ou Paris (2012).
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Voir la video du labyrinthe de Michelangelo Pistoletto ici
Michelangelo Pistoletto
Labirinto, 1969 - 2010
Large well 1965 - 1966
Cent-Quatre (104) Paris
depuis décembre 2011
Lien sur ce blog:
Pistoletto, 20 miroirs brisés et un blessé au 104 à Paris
Palagret
art contemporain, installation
septembre 2012