Ni Arte Povera, ni land art, art concret ou art minimal, les oeuvres de Lee Ufan appartiennent au courant japonais Mono-ha (l'école des choses). Les plasticiens du courant mono-ha veulent réapprendre " à voir le monde tel qu’il est, sans en faire l’objet d’un acte de représentation qui l’oppose à l’homme ". Ils utilisent des objets naturels comme la pierre, la terre et des matériaux industriels. L'artiste ne crée pas, il réarrange des choses existantes et attire l'attention du spectateur sur l'espace autour.
Relatum, le repos de la transparence, Lee Ufan
acier, verre, pierres. 2013
Musée de la Chasse et de la Nature, Paris
Avec une grande économie de moyens, Lee Ufan crée des oeuvres poétiques, méditatives, silencieuses.
Lee Ufan au Musée de la chasse par Palagret
« Tout se passe entre les choses, elles ne sont là que pour révéler l’espace qui les entoure. «Je m'appuie toujours sur la formation traditionnelle reçue dans ma jeunesse dont le mode expressif et productif commence avec la concentration, un souffle ample et stable, pour donner lieu à la rencontre des formes organiques de la pensée, de la main, du pinceau, des couleurs, de la toile, de l'air et du temps.»
Relatum, le repos de la transparence, Lee Ufan
Musée de la Chasse et de la Nature, Paris
« Refuser l’expression, poser et disposer plutôt que créer, privilégier le rare et le peu. »
Lee Ufan, musée de Naoshima
Après Giuseppe Penone, l'artiste coréen Lee Ufan sera bientôt exposé dans les jardins de Versailles en juin 2014. Son oeuvre minimaliste y dialoguera avec les parterres brodés de buis de Le Nôtre et ses amples perspectives.
Lee Ufan, musée de Naoshima
Lien sur ce blog:
Giuseppe Penone, Elevazione et idée de pierre à Versailles dans le bosquet de l'étoile
Lee Ufan: l'arche de Versailles encadre le château
Lee Ufan, Relatum la transparence des choses
Musée de la Chasse et de la Nature
Paris
Palagret
sculpture Mono Ha
mars 2014
Sources: