29 décembre 2009
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Datant du néolithique, cette grande statue anthropomorphe, trouvée à 'Aïn Ghazal, est la plus ancienne présentée au musée du Louvre. Les figurines humaines et animales sont très habituelles dans les fouilles de cette époque. Des statues anthropomorphes de cette taille, environ un mètre, et tenant debout sont exceptionnelles.
Statue de forme humaine, Période Néolithique pré-céramique, 7e millénaire
Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie, 1985, sous la direction de Gary Rollefson et Zeidan Kafafi
La forme du corps est simplifiée et disproportionnée. Les jambes sont épaisses et courtes, la taille n'est pas marquée. La statue du Louvre n'a pas de bras ni de caractères sexués. Le cou est très long. Au contraire du corps, le visage est traité avec soin. Il est expressif avec des yeux en forme d'amande, nettement dessinés au bitume noir, qui semblent nous fixer.
La surface du plâtre, aujourd'hui craquelée, était lissée à la spatule et aux doigts. Un pigment rouge, incorporé à la dernière couche de plâtre donnait une coloration rosée.
Statue de forme humaine, Période Néolithique pré-céramique, 7e millénaire
Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie, 1985
La Smithsonian Institution de Washington a restauré les statues de formes humaines d''Aïn Ghazal. Un essai de reproduction en taille réelle a permis de comprendre le processus de fabrication. Ces statues étaient modelées à la main sur une armature de cordes en fibres tressées de roseaux et de jonc. Le plâtre devait être apposé horizontalement sur les armatures d'où une forme large et plate. Les jambes étaient ensuite ajoutées. Les statues étaient sans doute ornées de vêtements; une dépression en haut du crâne devait permettre d'accrocher une perruque pour parfaire leur apparence humaine. Créés dans une société sans écriture, la signification de ces statues monumentales reste énigmatique. Elles pourraient être rattachées au culte des ancêtres, la statue simulant la présence du défunt.

Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie, 1985, sous la direction de Gary Rollefson et Zeidan Kafafi
La forme du corps est simplifiée et disproportionnée. Les jambes sont épaisses et courtes, la taille n'est pas marquée. La statue du Louvre n'a pas de bras ni de caractères sexués. Le cou est très long. Au contraire du corps, le visage est traité avec soin. Il est expressif avec des yeux en forme d'amande, nettement dessinés au bitume noir, qui semblent nous fixer.
La surface du plâtre, aujourd'hui craquelée, était lissée à la spatule et aux doigts. Un pigment rouge, incorporé à la dernière couche de plâtre donnait une coloration rosée.

Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie, 1985

Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie
Période Néolithique pré-céramique, 7e millénaire
Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Prêt de la Direction des antiquités de Jordanie Département des Antiquités orientales
La lourdeur des statues, difficilement transportables, et leur peu d'épaisseur pourraient indiquer qu'elles étaient apposées contre un mur.
En 1997, la Direction des antiquités de Jordanie a consenti le prêt au musée du Louvre d'une des prestigieuses statues du site néolithique d'Aïn Ghazal, près d'Amman. Ce sont les plus anciennes sculptures connues au Proche Orient, vieilles de neuf mille ans.
Statue à double tête
Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie
Période Néolithique pré-céramique, 7e millénaire
Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Musée d'Amman
Photo frankenschulz
Une trentaine de statues de même style ont été découvertes soigneusement enterrées dans un puits pendant les fouilles d''Aïn Ghazal (la source des gazelles). Ce village néolithique, établi près de la rivière Zarqa en Jordanie, est étendu sur quinze hectares. 'Ain Ghazal est l'une des implantations préhistoriques les plus vastes du Proche-Orient néolithique, trois fois la taille des fouilles de Jéricho.
On peut voir au Musée d'Amman, en Jordanie, d'autres statues anthropomorphes ainsi que des crânes recouverts de plâtre, excavés à 'Aïn Ghazal en 1983 et 1985.

Fouille de Aïn Ghazal, Jordanie
Période Néolithique pré-céramique, 7e millénaire
Plâtre de gypse, paupières et pupilles en bitume
Musée d'Amman
Photo frankenschulz
Une trentaine de statues de même style ont été découvertes soigneusement enterrées dans un puits pendant les fouilles d''Aïn Ghazal (la source des gazelles). Ce village néolithique, établi près de la rivière Zarqa en Jordanie, est étendu sur quinze hectares. 'Ain Ghazal est l'une des implantations préhistoriques les plus vastes du Proche-Orient néolithique, trois fois la taille des fouilles de Jéricho.
On peut voir au Musée d'Amman, en Jordanie, d'autres statues anthropomorphes ainsi que des crânes recouverts de plâtre, excavés à 'Aïn Ghazal en 1983 et 1985.
Musée du Louvre, Paris
Aile Sully, rez-de-chaussée, salle D
Palagret
archéologie
Texte et photos
archéologie
Texte et photos
Le Néolithique, du VIIe au IIIe millénaire av. JC, est l'âge de la pierre polie. L’homme se sédentarise dans des villages et pratique l'agriculture et l'élevage. Le tissage et la vannerie apparaissent.
Source: Neolithic Statues from 'Ain Ghazal: Construction and Form, by Carol A. Grissom
Musée du Louvre