Assis dans la rue, un homme recouvert de papier journal lisant son journal, ironique écho à l'homme invisible, ne passe pas inaperçu. Mark Jenkins subvertit le paysage urbain avec des mannequins mêlés à la foule dans des situations bizarres et hilarantes. Il crée un éphémère théâtre de rue fantastique qui surprend les passants.
Le lecteur, mannequin d'homme entouré de papier journal
installation de Mark Jenkins à Séoul
A mi-chemin entre sculpture, happening et street-art, ses installations fragiles s'opposent à la statuaire officielle, mémorielle, évoquant le passé des grands hommes. Permanentes, les statues civiques se fondent dans le paysage urbain et ne provoquent plus de réaction au contraire du street-art.
Les hommes poubelles, mannequins d'homme recouverts d'ordures
installation de Mark Jenkins à Rome
"Aujourd'hui seules les affiches publicitaires et les enseignes commerciales changent. C'est pourquoi la nature éphémère du street-art est si essentielle. Il crée un battement de coeur visuel dans la ville pour ceux qui y vivent et ne cherche pas à nous vendre quelque chose. Mais que fait la Ville avec ces travaux? Elle les enlève aussi vite que possible et menace les artistes de rue de les mettre en prison." 1
Corps allongé sur un panneau publicitaire abandonné, installation de Mark Jenkins à Salem
Bébés en baudruche translucide intégrés au mobilier urbain, bouquet de détritus à deux jambes, personnage mis au coin ou la tête enfoncée dans le mur, tapis rouge conduisant à une bouche d'égout, voiture d'infirme attaché à un poteau comme une moto, toast sortant d'une grille d'aération, toutes ces sculptures éphémères renouvellent le paysage urbain et le street-art.
Noyé et ballons, bon anniversaire, installation de Mark Jenkins à Malmö
Le street-artist américain Mark Jenkins a étudié la musique, saxophone et rap électronique. Il a obtenu un diplôme en géologie et ne s'est intéressé à la sculpture que plus tard en voyant l'exposition de Juan Muñoz au Hirshhorn Museum de Washington en 2001.
Toasts sortant d'une grille d'égout, installation de Mark Jenkins à Rome
Les premières interventions de Mark Jenkins en 2003 sont des moulages avec du ruban adhésif transparent. Des corps d'homme (tape men), des poupées de bébés (storker project) ou des animaux qu'il dissémine dans le chaos urbain.
Moulages transparents de chien dans une décharge, installation de Mark Jenkins à Baltimore
En dehors des villes, Mark Jenkins intervient aussi sur les plages ou dans les bois.
Palagret
street-art
septembre 2012
Toutes les photos sur le site de Mark Jenkins
Comment fabriquer une tape sculpture
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