20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 03:27

 

 

C'est le moment de danser

 

 

   Des silhouettes dansantes s'affichent sur les murs à côté de diverses oeuvres de street-art. Habillées de diverses manières, les jeunes femmes dansent au son d'un saxo et d'une guitare. La phrase "it's time to dance" est d'abord écrite à la main. Plus tard elle est imprimée sur des rubans adhésifs jaunes et noirs.

 

 


 

Time to dance street-art Jef"It's time to danse" de Sobr. Garçon assis de Jef Aerosol, Butte aux cailles

 

 


 

Time to dance street-art mur"It's time to danse" party girls et musiciens de Sobr.

Tag URSA. Butte aux cailles, Paris

 

 

 

 

    Derrière les danseuses il y a souvent un labyrinthe noir et blanc. Et la signature SOBR.

 

 

 

 

Time to dance street-art 7"It's time to danse" de Sobr avec labyrinthe noir et blanc. Papier collé

 

 

 

Time to dance street-art Beaubourg rubanUne danseuse de SOBR avec ruban jaune

Papier collé de THTF à gauche


 

 

Time to dance street-art Beaubourg 8Trois danseuses de SOBR du côté de Beaubourg

 

 

 

 

     A l'approche des fêtes, les danseuses se couvrent de confetti. Posés par Sobr ou ajout d'un passant.

 

 

 

 

 

Time to dance street-art Beaubourg aération"It's time to danse" de Sobr, trois danseuses couvertes de paillettes

sur les cheminées d'aération de Beaubourg

 

 

 

time-to-dance-confetti-street-art-Beaubourg-.jpg"It's time to danse" de Sobr avec confetti

 

 

 

Time to dance street-art arraché"It's time to danse" de Sobr, papier collé arraché

 

 

 

Palagret

street-art dansant

décembre 2014

 

 


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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 20:20

 

 

      Depuis 30 ans, armé d'un pinceau et d'un pot de peinture blanche, le peintre de rue Jérôme Mesnager peint son homme blanc sur les murs de la ville. Ressemblant à une empreinte de corps d'Yves Klein, le bonhomme est mis en scène par Mesnager. Représenté en mouvement il tend souvent les bras vers des oiseaux ou des étoiles.

 

 

 


Mesnager Montmartre peintre 2 street-artPeintre à Montmartre, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager

 

 

 

 

      Mesnager se souvient de la création de son bonhomme emblématique:

  

      "C’était le 16 janvier 1983, il était douze heure trente. Je me suis dit : c’est un des signes qui va faire ma vie. Si je l’ai su tout de suite, c’est que quand j’étais gamin, j’ai rencontré des peintres et je les ai écoutés. J’ai entendu qu’il fallait produire un signe qui nous ressemble, au plus proche de nous-même, capable justement de nous accompagner tout au long de la vie. La peinture sert à nous identifier, fasse aux milliards d’œuvres qu’il y a autour. A l’époque, j’avais déjà peint 500 ou 600 tableaux. Quand j’ai fait le corps blanc, j’ai compris que ça correspondait à ce que les vieux peintres m’avaient dit. Et que ce serait mon signe, suffisamment large de possibilité pour alimenter l’œuvre d’une vie, dans sa simplicité : un coup de pinceau avec du blanc." 1


 

 

 

 

 

Mesnager Ourcq street-artLe bonhomme blanc de Jérôme Mesnager, quai Valmy, un quartier en pleine rénovation

 

 

 

 

   Voici quelques corps blancs de Mesnager collectés à Paris. Souvent peintes sur des palissades ou des immeubles condamnés, beaucoup de ces oeuvres ont disparu aujourd'hui. Soit le support a été démoli soit d'autres street-artists ont apposé leur marque.

 

 


 

 

Mesnager Ourcq street-art 9Courant après les mouettes quai Valmy, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager

 

 

 

     

     Street-artist de la première heure, comme Miss.Tic, Jérôme Mesnager peint aussi ses silhouettes à la demande de clients, sur une vitrine ou sur un nouvel immeuble. Il a aussi décoré un hôtel à Paris et un grand mur pignon à Menilmontant.


 

 


 

Mesnager street-art démolition OurcqOeuvre aujourd'hui disparue, quai Valmy, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager

 

 

 

pochoir Mesnager Mosko Nemo Ménilmontant 5137Oeuvre aujourd'hui disparue à Ménilmontant, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager assis sur un taureau de Nemo






 

Liens sur ce blog:

 

Le bonhomme blanc de Mesnager au bord du Salagou, street-art rural

 

La disparition du vieux Paris et la savane de la rue de l'Ourcq, Mosko, Mesnager et les autres

 

Jungle urbaine: Mesnager, Mosko et les poubelles sauvages






Page facebook de Jérôme Mesnager


 


 


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Palagret

street-art

novembre 2014

 

 

 

 

1- in artistik reso


 


 

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 17:42


 

   Les silhouettes blanches de Jérôme Mesnager sont fréquentes sur les murs des villes. Il est surprenant d'en trouver une dans un village déserté. Le street-art est avant tout un phénomène urbain.



 

 

Celles Mesnager street-art 60074Le bonhomme blanc de Mesnager au bord du Salagou, village de Celles

 

 

 


  Sur une porte de grange à demie-murée, un corps blanc de Jérôme Mesnager: son "homme en blanc" tend les bras vers un quartier de lune. A côté de la peinture, un tag: un coeur ailé prêt à s'envoler pour rejoindre la pleine lune qui monte doucement au-dessus du lac. Combien de temps la peinture de Jérôme Mesnager restera-t-elle là? La pluie et le soleil, les autres tagueurs et les voleurs de street-art menace cette empreinte de corps en mouvement.


 

 

 

 

Salagou paysage 60135Le lac artificiel du Salagou et ses ondulations de ruffe rouge


 


 

       En 1969, la mise en eau du lac artificiel du Salagou condamne le village de Celles à disparaître. Les 80 habitants sont évacués. L'eau devait submerger les maisons mais elles sont toujours là avec leurs murs de pierre volcanique. Les portes et les fenêtres sont murées, des grillages interdisent l'accès des cours pour éviter les pillages et les accidents. Il y a pourtant une mairie, une nouvelle guinguette les mois d'été et un projet de réhabilitation du village qui a survécu à la submersion programmée.

 

 

 

 

Celles topo 60070Ancien panneau routier indiquant le village de Celles, avant sa disparition annoncée

 

 

 

Celles Mesnager street-art 60075Le bonhomme blanc de Mesnager au bord du Salagou, village de Celles

 

 

 

street-art Mouffetard Mesnager 00115Le nageur blanc de Mesnager au-dessus d'un autre personnage, Paris


 


 

 

Liens sur ce blog:

 

La disparition du vieux Paris et la savane de la rue de l'Ourcq, Mosko, Mesnager et autres

 

Jungle urbaine: Mesnager, Mosko et les poubelles sauvages


 

Street-art rural, l'art de gâcher le paysage


 

Street-art rural, graffiti des champs, tags bucoliques


 

Tags ruraux sur une maison à l'abandon


 


 


 

Palagret

street-art rural

novembre 2014
 

 



 


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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 19:16

 

 

   Les chewing-gums sur le trottoir sont une nuisance mais à Seattle ils deviennent du street-art. Près de Pike Market, un mur de brique d'environ 16 mètres de long est couvert de chewing-gums (bubble gums) usagés. C'est là que les spectateurs du Market Theater font la queue et au fil des ans, le Gum Wall c'est couvert de gomme ayant perdu son goût. Au début, on collait une petite pièce avec la gomme puis seulement la gomme. Les temps sont durs! Peu à peu le collage a débordé de l'allée et un coup de karcher a nettoyé la peu hygiènique invasion ... pour un temps. Le chewing-gum a repris sa progression devenant une bizarre attraction touristique. Une nouvelle forme de street-art ... collant.

 

 

 

 

gum wall Seattle 3Chewing-gums collés sur le Gum Wall du Market Theater à Seattle

 

 

 

 

 

   La "Bubblegum Alley" à San Luis Obispo, Californie, est aussi célèbre que celle de Seattle. Les murs de chewing-gums deviennent des oeuvres de rue collaboratives quand des milliers de personnes y contribuent. Vue de loin, cette multitude de taches colorées est séduisante. De près, c'est un peu dégoûtant. On y voit alors un comportement compulsif et moutonnier qui ne tardera pas à se répandre à travers le monde grâce à internet.


 

 

 

Bubblegum alley à San Luis Obispo, Californie




 

   Sachant que les français sont les deuxièmes consommateurs de chewing-gum après les américains, verrons nous bientôt des chewing-gums mâchouillés collés sur les nouveaux parapets en plexiglas du Pont des Arts pour remplacer les cadenas d'amour? Des cadenas pour symboliser l'amour, c'est une idée certes carcérale de la passion mais des chewing-gums pleins de salive seraient-ils plus avenants? A quoi serviraient-ils? A une vaste étude sur l'ADN des visiteurs?

 

 

 

Gum wall Seattle by Lacey WhiteGum Wall du Market Theater à Seattle


 

 

 

   Pendant ce temps, Ben Wilson, le chewing-gum man anglais, a peint des milliers de gommes incrustées sur les trottoirs de Londres. Depuis plusieurs mois, il travaille sur le Millenium bridge. Des passants lui demandent parfois des dessins particuliers. Pour un japonais il a dessiné un hommage aux victimes du tsunani. Ainsi une vilaine tache se charge d'émotion. Le déchet retravaillé crée du lien.


 

 

 

Chewing-gum-Ben-Wilson-5.jpgBen Wilson peint sur un chewing-gum collé sur le bitume

 

 

 

 

   Tant que les gens cracheront des chewing-gums, les murs et les trottoirs pourront pourront devenir des oeuvres de street-art.



 

 

 

chewing-gum-Ben-Wilson.jpgChewing-gums peints par Ben Wilson

 

 

 


 

Liens sur ce blog:

 

Des smileys sur le trottoir et sur les murs, street-art modeste

 



Ben Wilson sur le Millenium bridge

 

Les chewing-gums décorés de Ben Wilson

Video de Ben Wilson


 

 

Palagret

street-art collaboratif

octobre 2014

 

 

 

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 19:44

 

 

   Au pied du Sacré-coeur, quelques pochoirs noir et blanc.

 

 

 

street-art pochoir Montmartre 2Pochoir de Christ couronné au visage simiesque

Pochoir d'ours

 

 

 

street-art pochoir Montmartre 4Pochoir de crâne sur un mur creusé de trous

 

 

 

street-art pochoir Montmartre 3Trois pochoir en noir et blanc




Palagret

street-art

septembre 2014


 


 



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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 17:10

 

   Les cheminées d'aération de la piazza Beaubourg sont appréciées des street-artists. Tags, papiers collés, citations, on y trouve de tout. Vue dernièrement, une citation de Mallarmé écrite assez maladroitement.

 

 

 

street-art-Beaubourg-message-Nerval-Dumas.jpg"Que s'éteigne toute lumière"

 Street-art poétique sur une cheminée de la piazza Beaubourg

 

 

"César a fermé la paupière;

Au jour doit succéder la nuit.

Que s'éteigne toute lumière.

Que s'évanouisse tout bruit."


 

   De Mallarmé vraiment? Ce quatrain est issu de Caligula (1838), une tragédie en vers attribuée tantôt à Alexandre Dumas, tantôt à Gérard de Nerval. Il semble en fait que les auteurs aient collaboré mais Dumas signa seul la pièce. Voici la suite du texte récité par le coryphée pendant que l'empereur Caligula dort, songeant à quelques nouveaux massacres:

 

"A travers ces arcades sombres, 

Enfants aux folles passions, 

Disparaissez comme des ombres,

Fuyez comme des visions.

 

Allez, que le caprice emporte

Chaque âme selon son désir,

Et que, close après vous, la porte

Ne se rouvre plus qu'au plaisir."

 

 

 

Konny-Street-art-Beaubourg-Konny.jpgAffiche de Konny sur une cheminée de la piazza Beaubourg

 

 

 

Street-art qui se veut poétique:

"Si utile dans la préparation de l'agonie", message de la rue

Donne moi ta main pour entrer dans la neige, street-art à Beaubourg

Street-art: hirondelles mystérieuses qui font leur nid dans tes cheveux

Street-art: Quelques après-midi le crépuscule n'incendie plus tes cheveux

 

Palagret

poésie urbaine

août 2014

 

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 18:03

 

 

Si les murs ont des oreilles, ils ont aussi la parole.

 

 

 

Mouffetard-street-art-JPM-murs-parole-message-5886.jpg"les murs ont la parole", pochoir rouge de JPM

 

 

     Le street-artist JPM reprend le slogan de mai 68 dans son pochoir mais bien avant le street-art du XXè siècle, les écrits sur les murs existent: graffiti de Pompéi dans l'antiquité, graffiti contemporains creusés dans le mur, slogans politiques peints, enseignes, mur peint, affiches publicitaires, dazibao (en Chine) etc ... 

 

 

 

Brassaï graffiti visageGraffiti photographié par Brassaï dans les années trente


 

 

 

    Toutes ces dessins et ces phrases poétiques, naïves, obscures, contestataires, sont éphémères. Ils ne restent sur le mur qu'un jour ou des années, selon leur emplacement ou la vigilance des nettoyeurs municipaux.  Les graffiti interpellent le passant ou le laisse indifférent.

 


 

graffiti-visages-mort-commune-rue-des-cascades-1.jpgVisages des morts de la Commune

graffiti rue des cascades, Paris

 

 

 

 

Liens sur ce blog:

Les murs ont des oreilles ... en relief, street-art


Palagret

graffiti

juillet 2014

 


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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 17:23

 

   

   Voici un message de la rue collecté du côté du Marais à Paris: "Pendant la crise mangez des clous", un judicieux conseil pour un robot mais peut-être pas pour un humain.

 

 

 

mangez-des-clous-street-art-message.jpg"pendant la crise mangez des clous", affichette en noir et blanc

street-art

 

 

 

 

Palagret

philosophie de la rue

juillet 2014

 

 

 

 

 


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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 17:52

 

   "Les murs ont des oreilles" disait-on pendant l'occupation allemande signifiant par là que tout le monde écoutait tout le monde et qu'il valait mieux être prudent. L'expression est toujours employée.

 

 

 

silence ennemi confidences"L'ennemi guette vos confidences", affiche du gouvernement français avant l'attaque allemande. Paul Colin

 

 

 

   On nous surveille, on nous écoute disent les paranoïaques, pas si paranoïaques que ça. Edward Snowden a révélé l'ampleur de la surveillance américaine sur le net et les téléphones, même ceux des dirigeants occidentaux. On s'en doutait mais pas à ce point. Big Brother est bien vivant.

 

 

 


 

squelette oreille street-art BeaubourgLa mort encadrée et l'oreille collée, street-art

 

 


 

    Vu sur un mur à côté de Beaubourg, une oreille rose en relief, ou ce qu'il en reste. A côté de l'oreille indiscrète, dans un cadre dont les images changent régulièrement, la mort représentée par un squelette vêtu d'un suaire. Qui la mort va-t-elle faucher? Les bavards ou les indiscrets?

 

 

 

google is watching street-art 5Google is watching you, pochoir

 

 

 

    Les street-artists illustrent ce thème de la surveillance panoptique avec des tags, des pochoirs et des objets collés sur les murs. Google a remplacé l'occupant allemand et est devenu le Grand méchant loup.

 

 

 

Paella-tuyau-disque-dur-oreille.jpg"Les disques durs ont des oreilles, Controns la Liberté d'Répression" affichette de Paella Chimicos

 

 

 

    Avec la multiplication des caméras de surveillance, des logiciels de reconnaissance faciale, la rue nous surveille, elle nous écoute mais qui regarde vraiment demande Mobstr, le street-artist londonien?

 


 

Mobstr-watching.jpg"Who is watching?", pochoir londonien de Mobstr

 

 

 

 

Liens sur ce blog:

Street-art: l'état nous surveille, crevons lui les yeux

Décharge sauvage et caméras de surveillance CCTV à Londres

 

 

 

Palagret

juillet 2014

paranoïa et street-art

 


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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 12:15

 

 "La nuit je marche, je vagabonde"

 

   Détroit, ville ravagée par la crise des sub-primes était le terrain d'exploration de Zoo Project (Bilal Berreni, 23 ans). Inconscient du danger, il errait au milieu des ruines de maisons, d'usines, de casernes de pompiers ou d'école. Quand il a été assassiné en juin 2013 dans la Tour Brewster- Douglass, un immeuble promis à la démolition, ses amis ne se sont pas inquiétés tout de suite de ne plus le voir. Bilal suivait son propre chemin et il a fallu 7 mois avant que la police identifie le cadavre sans papiers.

 

 

 

Zoo Project portraitPortrait de Bilal Berreni, alias Zoo Project

 


   Selon ses amis américains avec qui il partageait un loft de temps en temps à Detroit, Zoo Project était comme un chat. Il s'intéressait aux gens quand il le voulait puis s'en allait tranquillement. Il disparaissait pendant des jours ou des mois puis réapparaissait sans rien dire. Ses amis le surnommaient Billy the cat et il s'appelait ainsi dans ses écrits.


 

 

Detroit Brewster by Sean MarshallLes tours Brewster-Douglass en cours de démolition à Détroit

Le corps de Zoo Project a été retrouvé au sol. Soit il est tombé après avoir reçu une balle dans le visage, soit son meurtrier l'a poussé déclare la police de Détroit

 

 

 

    Zoo Project était fasciné par la décadence urbaine de Détroit. Il voyait une beauté tragique dans l'abandon et le délabrement des tours et des maisons pillées. Lui même récupérait parfois du bois dans la tour Brewster-Douglass, un Hlm (public Housing de 1938) abandonné. Avec ces matériaux, il s'était construit une cabane à l'intérieur du Griswold Loft qu'il partageait avec ses amis. Sur un morceau de tissu masquant la fenêtre il avait peint "Billy vision" (la vision de Billy).


 

 

Detroit maison abandonnée by sj careyMaisons abandonnées et pillées à Détroit après la crise des sub-primes

 

 

 

 En parlant de son travail de street-artist, Zoo Project disait:

« J'aime peindre de jour parce que les passants interviennent souvent : ils s'arrêtent, s'attroupent, m'interrogent. Des petites vieilles, des mômes, des mères de famille... Je suis à la recherche de ce dialogue. D'ailleurs, ça ne me dérange pas qu'on critique mes peintures, même violemment : au moins, il y a réaction. » 2  

 

 

 

 

zoo project street-art mainMain, détail d'une fresque de Zoo Project sur un immeuble condamné, Paris, août 2011

 

 

 

zoo project Belleville cochonCochon et homme transi sous une maison

fresque de Zoo Project sur un immeuble condamné à Belleville, Paris, août 2009  

 

 

 

   Zoo Project ne recherchait plus le dialogue avec les passants; il ne peignait plus de fresques sur les bâtiments en sursis et les palissades. Ses amis ne semblent pas connaître les chimères mutilées et les êtres étranges de Paris ni les silhouettes de Tunis ou d'Odessa. Le street-art ne l'intéressait plus. Bilal passait son temps à lire et à écrire. Certains de ses écrits ont été transmis au Detroit Free Press qui les ont traduits en anglais, ici retranscrits en français. 2

 

“Et j'aime tant la ville la nuit que la voir en plein soleil, aussi tendre et chaude, est comme si son voile d'étrangeté avait été enlevé.”

 

 

 

Detroit 2 by Thomas HawkUne usine abandonnée à Détroit


 

 

" A la fin c'est juste une question d'éclairage. Parfois mon regard plonge dans les artères quadrillées de la ville. Cette ville me surprend. C'est exactement l'opposé de ce que j'attends d'une ville. Ni rampante ni active."

 

 

 

Zoo Project street-art Ménilmontant"On apprend plus dans une nuit blanche que dans une année de sommeil. Belleville nights"

fresque de Zoo Project à Belleville, Paris, mars 2011


 

 

 

 

     La ville quadrillée a surpris et tué Bilal. Après de longues nuits blanches passées à errer dans les décombres et les ruines, Bilal Berreni est mort assassiné à Détroit. Il allait avoir 24 ans. L'enquête n'est pas close et le meurtrier du jeune homme sera peut-être un jour identifié.

 

    Sur les murs de Paris on peut voir des hommages à Zoo Project.


 

 

 

Zoo Project tags Street-art BellevilleFresque de Zoo Project peu à peu recouverte de tags et d'affiches sauvages

avant démolition, Belleville, Paris, août 2010

 

 

 

Liens sur ce blog:

 Zoo Project, le street-artist parisien est mort assassiné à Detroit

Zoo Project, l'exploitation de l'homme par l'homme, street-art

Zoo Project, l'homme réparé, l'homme désactivé, street-art

Zoo Project: street-art, démolition et rénovation à Paris

Street-art: les esclaves de Zoo Project au cinéma Louxor

Street-art: Bonom, Zoo Project, labyrinthe et minotaure

 

 

Autres oeuvres de Zoo Project sur Flickr


 

 

Zoo-Project-homme-be-lier-mutile--street-art.jpgHomme-bélier mutilé perdu à Paris

fresque de Zoo Project, mai 2010

 

 

 

Palagret

poésie des ruines

juillet 2014

 

 

source:

1- ITW de Zoo Project dans philum.info

2- Last days in Detroit, Detroit free press

 

 

Photos de Détroit en Creative Commons:

memoriesbymike

sj carey

sean marshall

 

Photos de Paris: Palagret en Creative Commons


 

 


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