1 août 2008
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La disparition du vieux Paris et la savane de la rue de l'Ourcq, flamand, rhinocéros et panthère, II
En face d'une maison aux beaux encadrements de pierre, se trouvent des murs dont le toit a disparu, laissant le soleil atteindre le jardin partagé situé plus bas, au niveau du canal. Les ouvertures des anciennes fenêtres sont protégées par des grilles. Sur la brique beige on remarque des pochoirs: un flamand rose prêt à s'envoler de ce quartier en devenir, un peu plus loin, un rhinocéros et une panthère à demi-cachés derrière l'abri-bus.
voir début des pochoirs du quartier de l'Ourcq
voir début des pochoirs du quartier de l'Ourcq

Mosko, Eré, Invader etc ...
Ces lieux abandonnés, à demi détruits, en attente de rénovation, sont un bon terrain de jeux pour les artistes de rue qui agissent seuls ou en groupe avec des associations de riverains.

` Depuis la création de la Cité des Sciences et de l'industrie en 1986, à la place des abatoires de La Villette, le nord-est de Paris connaît de profonds bouleversements. On assiste aux derniers soubresauts de la vieille ville.

Mosko et associés
Toutes ces traces d'un Paris populaire et modeste vont bientôt être effacées; les bicoques au charme fragile n'existeront plus qu'en photo. Les pochoirs et les tags disparaîtront eux aussi quand les vieux murs s'écrouleront sous les coups des bulldozers.

Mosko et associés
Les artistes de rue connaissent la règle du jeu; leurs images sont éphémères. Ils se déplaceront vers des quartiers plus favorables. Comme la migration des gnous en Afrique, la migration des pochoirs est une aventure collective.

Pochoirs dans le Sud de Paris
Mosko et associés
Dans le quartier de l'Ourcq, on croise de nouveau des vélos mais ce sont des vélibs. Les ouvriers, les usines et les petites entreprises ont déménagé, ils restent quelques vieilles bâtisses à demi-effondrées, des immeubles de briques des années 30 et des constructions modernes aux loyers élevés. La population est mélangée, immigrés, anciens habitants et nouveaux venus attirés par le charme du canal rendu aux piétons.

Cinq rues (Aisne – Ourcq - Oise) vers le quai de l'Oise et (Marne - Ourcq - Meurthe) vers le quai de la Marne forment deux triangles égaux et symétriques de chaque coté du pont.
De l'autre côté du canal, les fresques autour de l'usine de chauffage urbain (CPCU) sont d'un style différent. Les fauves faussement naïfs de la jungle urbaine laissent la place à des tags, des lettrages et des dessins plus agressifs, aux couleurs plus dures.
L'art animalier urbain sur ce blog:
Mosko et associés, des zèbres très urbains
Jungle urbaine: les pochoirs de Mesnager et Mosko et les poubelles sauvages
Ceci n'est pas un renard ni un chevreuil, c'est du street-art
Le chat de Thomas Vuille, prisonnier
Une libellule aux ailes arrachées sur un mur parisien
La fresque murale de la rue de Thionville, pochoirs et tags
Démolition de l'usine CPCU du canal de l'Ourcq, destruction des fresques de street-art
Catherine-Alice Palagret
Le vieux Paris
août 2008
