


Répondant à la commande d'Alain-Dominique Gallizia, les graffeurs ont planché sur le thème de l'amour. Beaucoup ont dessiné un coeur: Meak 06, Kea, Yaya, Wen, Ero, Kase 2, Askew, Dealyt, Cyde, Amazen, Zeky, Stayhigh, Blake, Popay), Nov, Swen, Butch 2.
Tag sur le thème de l'amour, West
Le mot "love" est décliné de toile en toile dans différents lettrages du plus simple au plus compliqué.
Tag sur le thème de l'amour, Mizo et Phase 2
Liens sur ce blog:
début de l'article sur l'exposition Tags et graffs au Grand Palais
Autres photos
Les tags
Des tags colorés sous les toits
Les pochoirs de la rue de l'ourcq
La fresque murale de la rue de Thionville, pochoirs et tags
Les graffiti de Stephen Sprouse sur les sacs Vuitton
coeurs de graffeurs au Grand Palais
Le Tag au Grand Palais - La collection Gallizia
Du 27 mars au 26 avril 2009. Prolongé jusqu'au 3 mai
Ouvert tous les jours de 11h à 19h
Plein tarif : 5 € Tarif réduit : 3 €
Grand Palais des Champs-Élysées
Avenue Winston-Churchill
75008 Paris
– Allo? Salut Bénédict. Je viens de trouver dans des villages de Camargue de nombreuses empègues
– Empègue?
–Des empègues 1. Des pochoir si tu préfères. Toi qui t'intéresse aux pochoirs et à l'archéologie du quotidien, tu devrais venir.
Le lendemain, Bénédict partit pour la Petite Camargue où il retrouva Marine, une étudiante en ethnologie à Paul Valery. Ils déambulèrent dans Aigues-Vives, Aubais, Codognan, Le Caylar, Uchaud, Vauvert, Beauvoisin, Vergèze, Mus et d'autres villages du delta du Rhône. Beaucoup de maisons portaient des groupes d'empègues autour des portes.
- A l'aube?
- Non, cette partie de la tradition s'est perdue. Les jeunes viennent avec un petit orchestre, joue un air et demandent de l'argent pour faire la fête.
– Un peu comme les gamins à Halloween qui réclament des sucreries!
– Oui, sauf qu'ils ne jouent pas un méchant tour si on ne leur donne rien. Enfin je crois.
– Combien on leur donne?
– Quelques euros par maison mais à la fin toutes ces oboles permettent de faire la fête. En remerciement les jeunes apposent un pochoir monochrome, une empègue, sur la porte du donateur. Certaines portes en sont couvertes, les habitants sont fiers de leur générosité. Les commerçants aussi ont de nombreuses empègues, il est bon de montrer qu'on participe à la vie de la communauté. A l'origine les pochoirs étaient appliqués avec de la colle et de la suie puis avec de la peinture et une brosse. Aujourd'hui, ils sont faits à l'aérosol.
- J'en vois sur les compteurs d'eau, d'électricité ou les boîtes à lettres.
- Oui, mêmes sur les seuils.
- La Relève, c'est quoi?
- La Relève c'est le nom d'une bande. Elle signe souvent les dessins. Les bandes ont toutes des noms: Li Ardiente, Les Morfock, Li Roule en code, Les Festaignaires, Le Cailar Pochoirs, Les Gilifufu, A l'ancienne, Les Déjantés.
- Chaque village a ses propres images, en relation avec la culture taurine. On retrouve les emblèmes des manades qu'on marque au fer rouge sur le bétail: taureaux, chevaux, fer à cheval ou tridents croisés. Il y a aussi une Arlésienne, des danseurs en costume folklorique, des flamands, une tour, une cigale. Tout le folklore de la Camargue est stylisé dans ces images.
– Ca remonte à quand cette coutume?
– Probablement très loin, peut-être même à l'époque pré-chrétienne. C'est une célébration païenne de la jeunesse, un rite de passage à l'âge adulte pour les jeunes hommes. Aujourd'hui, les jeunes filles sont parfois acceptées dans les bandes.
Lien sur ce blog:
Les autocollants de Vauvert, aubades modernes, en Camargue
Aubades et empègues à Beauvoisin en Camargue
1- Empègue de l'occitan empeguar, coller. Pègue désigne la poix ou la résine qu'on utilise comme colle.
2- Lâcher de taureaux dans les rues du village
3- Encadrement de juments semi-sauvages dans les rues du village
5- Lâcher de taureaux dans un espace clos
6- Jeux burlesques dans l'arène avec les taureaux