6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 23:07


   De loin on dirait une copie agrandie de l'estampe de Katsushika Hokusai, "la grande vague de Kanagawa" (1831). Plus on s'approche et plus l'image se décompose en une multitude d'autres images.

Gyre, la vague de déchets, Chris Jordan, d'après Hokusai
    Selon le principe de la photo-mosaïque,  Chris Jordan compose  un collage numérique où 2.4 millions de morceaux de plastique représentent une élégante vague prête à se briser. Le photographe se sert de la séduction de l'image pour dénoncer la pollution marine. 2.4 millions de détritus, c'est l'équivalent de ce que nous rejetons à la mer en une heure.

    Des millions de bouteilles d'eau ou de lait, de bouchons, de peignes, de tongs, d'objets en tout genre, tournoient dans l'océan et se dégradent en minuscules débris dangereux pour les poissons et les baleines qui les avalent. L'odyssée des canards de bain montre que toutes ces ordures font inlassablement le tour de la terre au gré des courants.

Gyre, la vague de déchets, Chris Jordan, d'après Hokusai
    La photographie, 3.4 mètres x 2.5, montre des détritus plastiques collectés dans l'océan pacifique.

Gyre, la vague de déchets, Chris Jordan, d'après Hokusai
    A côté de la vague, Shark teeth, 270,000 dents de requins fossilisés, illustre le nombre de requins tués chaque jour pour leur aileron, un mets apprécié des chinois.

Shark teeth, Chris Jordan
     Tuna montre 20 500 thons, le nombre de poissons pêchés dans les océans chaque quinze minutes.

    Les photos de Chris Jordan permettent de visualiser des nombres incompréhensibles par leur énormité. Il dénonce le délire consommateur qui aboutit à des montagnes de déchets.

     Après Intolerable Beauty et Running the Numbers I, Running the Numbers II traite de la consommation au niveau mondial et non plus seulement américain.


La photo de la vague a été publiée le 22 avril 2009, le jour de la Terre.



Palagret
surconsommation
mai 2009

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