25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 11:53

 

    Puisant son inspiration dans les mythes et légendes complexes des îles du Détroit de Torres où il est né, Dennis Nona présente des bronzes ciselés et des eaux-fortes découpées. Ses dessins fourmillent de détails et de motifs géométriques qui racontent des histoires étranges. Le mythe revisité, ainsi s'intitule l'exposition du plasticien aborigène à l'ambassade d'Australie.


 

Dennis-Nona-Australie-crocodile-7152.jpg Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa

nacre et bronze ciselé de Dennis Nona, 2007

 

 

    Ubirikubiri, le crocodile portant un homme sur le dos, est la plus grande sculpture de l'exposition. Le bronze ciselé ressemble à une bête fantastique ainsi que l'homme a la tête faite de queues de poisson. Motif bizarre à nos yeux qui illustre une légende des îles du Détroit de Torres. 

 

 

Dennis Nona Australie crocodile 7166Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa

nacre et bronze ciselé de Dennis Nona, 2007

 

 

La légende d'Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa:

   La légende dit qu'après la mort de son épouse, un homme voulut consoler sa fille en lui offrant divers animaux de compagnie mais elle les refusait tous. Un jour le père captura un bébé crocodile que sa fille aima beaucoup. 

   

 

Dennis-Nona-Australie-crocodile-7150.jpg Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa

nacre et bronze ciselé de Dennis Nona, 2007

 

 

     Son père construisit un enclos pour  Ubirikubiri, c'était son nom, où il grandit. Alors que le crocodile était adulte, le père parti rendre visite à des amis et oublia de nourrir l'animal captif. Quand il revint enfin lui apporter du poisson, le crocodile affamé et furieux se jeta sur lui et le tua.  

   Ubirikubiri s'échappa de l'enclos, emportant le cadavre du père sur son dos. Quand la fille découvrit l'enclos brisé, elle suivit les empreintes du crocodile jusqu'à la rivière et le retrouva. A Ziba Ziba, l'heure où le soleil est presque couché, le crocodile apparut avec  le cadavre du père toujours sur son dos. La fille supplia Ubirikubiri de le lui rendre mais il refusa et plongea dans l'eau, disparaissant à jamais avec l'homme qui l'avait si mal nourri. 

   Morale de l'histoire? Si on enlève un animal à son environnement naturel, il faut bien le traiter.


 

 Dennis-Nona-Australie-7177.jpgDes esprits bienfaisants accueillent des créatures anthropomorphes à tête de poisson.

Sous la pirogue, des monstres cherchent à renverser l'embarcation.

Lagan Wakkimthimin, skateboards gravés au laser, Dennis Nona, 2008

 

 

   Les sculptures et gravures de Dennis Nona revisitent les mythes aborigènes mais, artiste contemporain, il utilise aussi des techniques modernes  comme le laser. Après Damien Hirst et Jeff Koons, Nona travaille sur des skate-boards qui deviennent des oeuvres d'art. 

 

 

Dennis-Nona-Australie-7181.jpgcréatures anthropomorphes à tête de poisson.

Lagan Wakkimthimin, skateboards gravés au laser, Dennis Nona, 2008

 

 

  Sur un triptyque de planches de skate, des créatures fantastiques voyagent dans une pirogue, attendues en haut par des êtres bienfaisants et en bas par des êtres maléfiques. Une sorte de lutte entre le paradis et l'enfer, sans balance du Jugement Dernier.


Dennis-Nona-Australie-7180.jpgHommes à queue de poisson dans une pirogue

Lagan Wakkimthimin, skateboards gravés au laser, Dennis Nona, 2008

 

 

    L'entrelacs de motifs abstraits dessinent les figures humaines et animales qui apparaissent par contraste dans le bois non gravé. La forme allongée des planches rappelle celle des boucliers et des masques traditionnels des  îles du Détroit de Torres.

 


 

DENNIS NONA
Entre ciel, terre et mer ou le mythe revisité
 
Oeuvres récentes : estampes & sculptures
Îles du Détroit de Torres, Australie
 27 janvier - 20 mai 2011
Lundi - vendredi, 9h -17h (sauf jours fériés)
Entrée libre
Ambassade d'Australie, 
4, rue Jean Rey, Paris 15ème, +33 (0)1 46 22 23 20

Lien sur ce blog:

Video de l'exposition Dennis Nona, Entre ciel, terre et mer ou le mythe revisité

 

 

Palagret

art contemporain

février 2011

 

Source:

cartels de l'exposition

 


 

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