Les silhouettes blanches de Jérôme Mesnager sont fréquentes sur les murs des villes. Il est surprenant d'en trouver une dans un village déserté. Le street-art est avant tout un phénomène urbain.
Le bonhomme blanc de Mesnager au bord du Salagou, village de Celles
Sur une porte de grange à demie-murée, un corps blanc de Jérôme Mesnager: son "homme en blanc" tend les bras vers un quartier de lune. A côté de la peinture, un tag: un coeur ailé prêt à s'envoler pour rejoindre la pleine lune qui monte doucement au-dessus du lac. Combien de temps la peinture de Jérôme Mesnager restera-t-elle là? La pluie et le soleil, les autres tagueurs et les voleurs de street-art menace cette empreinte de corps en mouvement.
Le lac artificiel du Salagou et ses ondulations de ruffe rouge
En 1969, la mise en eau du lac artificiel du Salagou condamne le village de Celles à disparaître. Les 80 habitants sont évacués. L'eau devait submerger les maisons mais elles sont toujours là avec leurs murs de pierre volcanique. Les portes et les fenêtres sont murées, des grillages interdisent l'accès des cours pour éviter les pillages et les accidents. Il y a pourtant une mairie, une nouvelle guinguette les mois d'été et un projet de réhabilitation du village qui a survécu à la submersion programmée.
Ancien panneau routier indiquant le village de Celles, avant sa disparition annoncée
Le bonhomme blanc de Mesnager au bord du Salagou, village de Celles
Le nageur blanc de Mesnager au-dessus d'un autre personnage, Paris
Liens sur ce blog:
La disparition du vieux Paris et la savane de la rue de l'Ourcq, Mosko, Mesnager et autres
Jungle urbaine: Mesnager, Mosko et les poubelles sauvages
Street-art rural, l'art de gâcher le paysage
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Tags ruraux sur une maison à l'abandon
novembre 2014