Démolition de l'usine CPCU du canal de l'Ourcq, destruction des fresques de street-art

1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 00:01

L'usine CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain) est en démolition. La cheminée blanche qui servait de repère au quartier est tombée. Haute de 86 mètres, c'était un dernier témoignage de l'architecture industrielle du XXè siècle.

Cheminée démolie de l'usine CPCU du canal de l'Ourcq

L'usine ne servait plus, une partie du terrain étaient devenue un jardin partagé. La palissade qui enfermait les bâtiments s'était couverte de tags. Aujourd'hui, le jardin n'existe plus et la fresque de tags est peu à peu détruite par les bulldozeurs. Les débris de dessins colorés se mêlent aux ferrailles tordues et aux blocs de béton.

démolition usine CPCU Ourcq 8 Démolition de l'usine CPCU du canal de l'Ourcq

Fresque de street-art provisoirement épargnée

Comme les murs de la Kommune, comme les palissades du théâtre de l'Ermitage à Ménilmontant, l'enclos de l'Ourcq étaient devenu un spot pour les artistes urbains. Ils devront trouver un autre terrain de jeu; le street-art est éphémère par nature.

Démolition de l'usine CPCU du canal de l'Ourcq

Fresque de Da Cruz en partie détruite

Toute la zone du quartier Ourcq-Jaurès est en démolition-rénovation. Beaucoup d'immeubles et d'entrepôts étaient vétustes. L'usine de chauffage était plutôt laide et occupait un emplacement de choix au bord du canal de l'Ourcq. ll est dommage cependant de ne pas avoir gardé la cheminée du CPCU comme témoignage de l'histoire ouvrière du quartier.

"Du passé faisons table rase" est la devise des promoteurs. Ici, il ne s'agit pas de révolution, seulement d'affaires. Broyée, la mémoire part à la décharge avec les gravats; les immeubles neufs feront oublier tout ça.