Les objets collés sont une forme de street-art. Dans le quartier Montmartre à Paris, on trouve de nombreux masques collés sur les murs à hauteur des yeux des passants. Les plâtres sont modelés sur le visage de Gregos, l'auteur de ces interventions urbaines.
Masque collé de Gregos et silhouette au marker, à Montmartre
Ces masques là ne dissimulent pas le visage, ils le reproduisent fidèlement. On distingue les ridules des paupières fermées et le grain de la peau comme sur un masque mortuaire. Le masque copie et multiplie le visage non d'un défunt mais d'un bien vivant qui nous tire la langue. Une belle langue rouge, le plus souvent.
Masque collé de Gregos à Paris
Les masques sont parfois inclus dans une silhouette ou entourés de traits ou de coulures de peinture. Des ajouts des passants? Au contraire des papiers collés très éphémères, les objets de plâtre ou de céramique sont assez résistants. Si un aficionados ne les arrache pas pour enrichir sa collection d'art urbain ou si un défenseur de l'intégrité des murs ne les casse pas, ils sont là pour longtemps.
Masque collé de Gregos et traits de crayon rayonnants, à Paris
Gregos a commencé ses collages en 3D il y a trois ans, d'abord avec des masques blancs puis peints de diverses couleurs et motifs. Certains masques sont couverts de texte ou de dédicace.
Masque collé au trèfle, de Gregos, Paris
Les masques sont disséminés un peu partout à Paris dans les quartiers touristiques. Gregos publie sur son site des photos de passants prenant des photos de ses masques.
Masque collé de Gregos à Montmartre
Liens sur ce blog:
Gregos et l'Inspecteur Harry: make my day! street-art
Street-art, un Pitr bleu, un visage multicolore, des masques
Palagret
juin 2010
archéologie du quotidien