22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 14:18

 

Un art cinétique poétique

 

   Telle la radiographie d'un animal disparu, Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche est projeté au plafond de la galerie des espèces disparues ou menacées. Des formes blanches se forment et se déforment en une lente métamorphose. On pourrait y voir le squelette d'un animal mutant ou les voiles diaphanes d'une chimère à venir. Générées par une machine les images sont étranges et mystérieuses comme le lieu lui même.


 

 

FIAC Museum Lamarche Baphomètre 1Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, galerie des espèces disparues

 

 

 

      Le Musée d'Histoire Naturelle de Paris est plongée dans la pénombre et lsalle des espèces disparues encore plus. Le bois des vitrines datant de 1889 luit doucement. Des animaux empaillés au nom étrange comme l'hippotrague bleu, le moho d'Hawaï ou le couagga fixent les visiteurs de leurs yeux de verre.

 

 

 


Réplique, Baphomêtre, de Bertrand Lamarche par Palagret, video

 

 

 

   Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche s'accorde parfaitement à cet espace muséographique, lieu d'études scientifiques habité de spécimens rares et bizarres. Squelettes, moulages et naturalisations de mollusques, poissons, reptiles et mammifères parlent d'un monde en danger, un monde où le vivant disparaît peu à peu sous l'action de l'homme. 

 

 

 

FIAC Museum Lamarche Baphomètre 4Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, galerie des espèces disparues

 

 

 

   Dans le cadre de la FIAC 2012, le Jardin des Plantes présente 29 oeuvres contemporaines dans les jardins, la Ménagerie, les grandes serres et le Museum. Notons que si la visite des jardins est gratuite, l'entrée des bâtiments est payante et qu'il n'y a pas de billet groupé à l'occasion de la FIAC 2012.

 

 

 

FIAC-Plantes-Lamarche-replique-5.jpgFélins disparus et Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, galerie des espèces disparues

 

 

 

 

    La FIAC s'est terminé le 21 octobre mais les expositions du Jardin des plantes continuent jusqu'au 19 novembre. Certaines oeuvres sont déjà démontées comme l'Antartica World Passeport, Delivery Bureau de Lucy + Jorge Orta ou peu visible comme The tropical collector de Mark Dion dans la rotonde de la Ménagerie n'ouvrant qu'à 14 heures.


 

 

 

Fiac-Plantes-Mark-Dion-Tropical-collectors-50635.jpgThe tropical collector de Mark Dion, rotonde de la Ménagerie

vu à travers la porte fermée

 

 

 

   "Ce projet est l'occasion de rassembler le public et de mettre en valeur un parcours singulier d'exposition autour d'une thématique d'actualité en totale adéquation avec le lieu : l'art, la nature, la biodiversité et l'environnement. Les collections végétales vivantes du Museum servent de support et d'illustration à la diffusion des connaissances sur les plantes, les écosystèmes végétaux, l'interaction entre les plantes et les animaux, les relations entre l'Homme et la Nature.

   Un lieu de pédagogie qui s'adresse à un très large public où se rencontrent les plus jeunes comme les chercheurs scientifiques." 1

 

 

 

 

 

 

Museum éléphantGrande galerie de l'évolution, museum national d'histoire naturelle


 

 

 

Fiac 2012 hors les murs

Jardin des plantes

12 octobre - 19 novembre 2012

36 rue Geoffroy Saint Hilaire 75005 Paris

 

 

 

 


 

FIAC-Plantes-Nash-Three-humps.jpgThree humps, David Nash, bronze d'après une matrice en bois brûlé

FIac 2012 hors les murs au Jardin des Plantes 

 

 

 

 

Voir articles sur ce blog:

FIAC2012:  Fiac 2012, des sculptures et des bancs: Loris Cecchini et Jeppe Hein

FIAC 2009: Vincent Olinet et la princesse absente

FIAC 2009:Jacques Villeglé, un alphabet socio-politique

Fiac 2009 aux Tuileries: Villeglé, Attia, Bouchet, Olinet, Le Chevallier, une video

 

 

Le programme de la FIAC 2012

 

 

 

 

Palagret

art contemporain

octobre 2012


 

 

 

Dossier de presse


Bertrand Lamarche, Réplique (Baphomêtre), 2008

Installation, projecteur, réflecteur, trépieds

Présentée par Jérôme Poggi, Paris


Bertrand Lamarche est né en 1966 à Paris, où il vit et travaille. Réplique est une machine génératrice de formes organiques qui se meuvent entre éther hypnotique et entropie. Cette autogénération apparaît comme une simulation des modèles mécanistes de la perception ou encore, une involution des membranes fluides, filaires algorithmiques, architecture liquide ou exploration génétique de la forme architecturale. Ou encore, cellules nerveuses d’un cerveau, magma inchoatif de formes matières, transformation biologique d’organismes. Cette instabilité formelle et processuelle contraste avec la fixité du dispositif mécanique qui reste ostensiblement visible. Extrait de Marie Ange BRAYER, «cette inéluctable modalité du visible» 

 

 

 

1- in dossier de presse FIAC hors les murs


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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 14:48

 

    Veit Stratmann travaille in situ, en fonction du lieu. Il a recouvert le sol du musée de Sérignan de rectangles de moquette et de rectangles d'aluminium disposés en biais. L'exposition s'appelle "marcher dans la couleur" et il faut vraiment marcher dans la couleur, sans trébucher sur les rebords métalliques qui encadrent la moquette. Ces petits obstacles obligent le visiteur à regarder vers le bas et à choisir ses cases comme dans un jeu de marelle.


 

 

 Sérignan Veit Stratman sol sérignanais 6Un sol sérignanais de Veit Stratmann


 

 

    Les adolescents en visite ce jour là s'amusaient à sauter de couleur en couleur ou à éviter une couleur précise, soudainement pris de toc. Une expérience ludique.


 

 

Sérignan Veit Stratman sol sérignanais Buren Rotation 5Un sol sérignanais de Veit Stratmann et projection coloré de Rotation de Daniel Buren

 

 

 

   "Un sol sérignanais", l'installation in situ de Veit Stratmann existe par elle-même dans les salles sans fenêtre mais là où il y a des ouvertures, l'oeuvre est modifiée par les projections colorés de Rotation, l'oeuvre de Daniel Buren qui couvre les fenêtres de filtres colorés.

  

 

 

Sérignan Veit Stratman sol sérignanais Buren sautUn sol sérignanais de Veit Stratmann et fenêtre de Daniel Buren

 

 

 

Sérignan Veit Stratman sol sérignanais 2012 Buren 40068Un sol sérignanais de Veit Stratmann et fenêtre de Daniel Buren

 

 

 

Sérignan Veit Stratman sol sérignanais 2012 Buren 40064Moquette colorée et aluminium, Un sol sérignanais de Veit Stratmann 

 

 

 

 

 

Musée régional d'art contemporain Languedoc Roussillon

Daniel Buren, Rotation, travail in situ

"Marcher dans la couleur"

Veit Stratmann, un sol sérignanais

146 avenue de la plage

34410 Sérignan


 

 

 

Sérignan Veit Stratman sol sérignanais 2012 Buren 30989Moquette colorée et aluminium, Un sol sérignanais de Veit Stratmann 

 

 

 

 

 

Lien sur ce blog:

Daniel Buren, Rotation à Sérignan, transparence et reflets

 

 

 

Dossier de presse:

L’exposition « Marcher dans la couleur », présentée durant l’été 2012 au Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon à Sérignan, réunit plusieurs artistes de premier plan qui proposent une expérience de la couleur dans l'espace. Ce projet d’exposition emprunte son titre à l’essai « L’homme qui marchait dans la couleur » de Georges Didi-Huberman sur le travail de James Turrell. Ce texte prend la forme d’une fable qui nous promène au cœur du travail de cet artiste inventeur de lieux. Le genre de lieux qu’invente James Turrell passe par un travail avec la lumière. Il est un sculpteur qui donne masse et consistance à ces choses dites immatérielles que sont la couleur, l’espacement ou la limite. L’exposition « Marcher dans la couleur » propose au spectateur de parcourir des œuvres comme des lieux d’expériences sensorielles.

 
Dès l’entrée du musée, Felice Varini réalise une intervention inédite horizontale, verticale, qui guide le regard du visiteur depuis le hall jusqu’à la librairie puis propose un second point de vue, via un miroir posé au sol, dans le puits de lumière pour inviter le regardeur à parcourir l’espace autrement.

 
Daniel Buren présente un dispositif in situ, installé depuis l’ouverture du musée sur la totalité des parois vitrées du musée, qui entretient un dialogue avec l'architecture des lieux. Avec Rotation, l’artiste tire parti de la transparence et propose un jeu de couleurs et de formes, mis en mouvement dans l’espace par la lumière naturelle. À chaque heure du jour, le public découvre une nouvelle installation. Cette œuvre donne à voir une véritable mise en abyme de l'espace par l’explosion de la couleur. L'impression d'éclatement de l'œuvre, accentuée par les projections sur les murs et le sol, incite le spectateur à un déplacement non plus seulement du regard mais du corps tout entier.

 
Au centre de l’exposition, une installation lumineuse de James Turrell, Red Eye de 1992, est réactualisée spécialement pour l’exposition. Le spectateur pénètre un cube blanc pour faire l’expérience de l’immatérialité dans l’obscurité d’un espace d’où se détache un rectangle coloré. Cet environnement perceptuel sollicite nos sens et trouble notre rapport avec la réalité physique.

 
Jessica Warboys s'intéresse à la jonction et à la transition entre le rituel, la performance et le processus artistique. Pour ses Sea Paintings, l’artiste immerge les toiles dans la mer sur lesquelles les vagues et le vent laissent les traces de leur mouvement en traversant les pigments appliqués à la main. Ce processus relatif à la performance et à l’improvisation du geste prend la forme d’une série de grandes tentures colorées qui recouvrent des pans entiers de murs de l’espace du musée.

 
Prolongeant son questionnement plastique lié à la problématique de l’espace et de sa représentation, la pièce proposée par Veit Stratmann prend une fois de plus à partie le lieu pour lequel elle a spécifiquement été pensée. Celle-ci consiste en un vaste dispositif composé d’un assemblage de rectangles de moquette disposés en grille au sol, saturant et organisant la totalité de l’espace. Le spectateur est alors invité à parcourir l’étendue de cette installation : un sol à traverser comme une grande piste de jeu sur laquelle le spectateur pourra inventer ses propres règles et sauter de couleur en couleur ou s’amuser à les éviter. 

 
Chez Ann Veronica Janssens, la lumière n’est pas seulement un instrument ou une condition mais un sujet. La couleur (tamisée, éclatante, hypnotique), la fumée (épaisse, tactile), l’espace (transparent, organisé, réarrangé) sont autant d’éléments qui se mettent au service de son expérimentation. Bluette se présente comme une sculpture abstraite immatérielle : sept faisceaux se croisent pour former une étoile impalpable. Un léger brouillard rend perceptibles les faisceaux et propose une expérience sensible de l'espace. Les tonalités des couleurs varient en fonction des mouvements de l'air et des points de vue du spectateur, offrant une profondeur de champ insoupçonnée.

 
À l’instar des autres artistes de l’exposition, l’espace est l’une des composantes du travail de Mai-Thu Perret : « Bien que mon travail soit souvent basé sur des scénarios préexistants lorsque je réalise une exposition j’attache une énorme importance à l’espace ». Cet intérêt pour le lieu se traduit par un rapport singulier à la couleur qui y fait presque office d’ornementation. La sculpture minimale monumentale WE se propose au spectateur comme un labyrinthe à arpenter. L’artiste se plaît à composer un jeu optique opéré par la puissance de l’association des couleurs et par la répétition symétrique de la forme géométrique. Le traitement de la couleur illustre un mélange d'influences allant de l'abstraction géométrique du début du XXe jusqu'au minimalisme ou l’Op art.

 
Le phénomène d’immersion se poursuit dans l’obscurité avec les pièces lumineuses Scrub d’Ann Veronica Janssens. Des formes rectangulaires de différentes couleurs, imbriquées les unes dans les autres, s’animent de mouvements accélérés accompagnés de changements de couleurs. L’image produite s’associe à l’expérience des images rémanentes et celles de l’accélération hypnotique produite par les variations de rythmes.

 
Le labyrinthe des salles entraîne les visiteurs dans un grand parcours perceptif de sensations colorées, une curieuse expérience où chacun se défera lentement de l'assise profonde qui constitue sa relation avec le réel. 

 

 



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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 18:29

 

    46 fenêtres recouvertes de vinyle illuminent le musée de Sérignan. Rotation, le dispositif in situ de Daniel Buren, se projette sur les murs et le sol selon les heures du jour. Le soleil et les nuages créent des motifs toujours différents comme dans une cathédrale où l'intensité de la lumière à travers les vitraux anime la nef de couleurs mouvantes. 


 

 

Serignan Buren rotation30953Reflet de Rotation, oeuvre in situ de Daniel Buren

 

 

 

   Rotation est constitué de formes géométriques, trois triangles de couleur et un triangle rayé de bande de 8,7 cm, signature de Buren. A chaque fenêtre, les rayures grises et blanches pivotent, en rotation. Le bleu, le jaune et le rouge, couleurs primaires, plus le vert, suivent le mouvement. Les baies vitrées des couloirs découpent ainsi le paysage en tableaux colorés. Le soir, de l'extérieur, c'est le musée qui s'illumine de couleurs.

 

 

 

Serignan Buren rotation30955Rotation, travail in situ de Daniel Buren, 2006.

Vinyles auto-adhésifs sur 46 fenêtres, dimensions variables

 

 

 

   Dans les salles d'exposition du musée, la lumière est tamisée par des stores blancs pour ne pas gêner les tableaux. L'atmosphère en devient plus douce, plus rêveuse.

 

 

 

Sérignan Buren rotation 30985Rotation, travail in situ de Daniel Buren, 2006.

 

 

     L'oeuvre minimaliste de Daniel Buren ne représente rien et ne raconte rien, elle n'existe que par elle-même et pour elle-même dans un environnement donné. C'est une oeuvre "in situ" crée spécialement pour le musée de Sérignan en 2006. Rotation ne peut être exposé ailleurs tel quel.

 

 

 

Serignan Buren rotation30951Rotation, travail in situ de Daniel Buren, 2006.

 

 

 

    Pour l'exposition actuelle "Marcher dans la couleur", les vitraux géométriques de Daniel Buren s'accordent parfaitement avec "Un sol sérignanais" de Veit Stratmann. Le sol est recouvert de rectangles de feutre coloré et d'acier où se reflètent les fenêtres.


 

 

Sérignan Veit Stratman sol sérignanais 2012 Buren 30973Rotation de Daniel Buren, "un sol sérignanais de Veit Stratmann

 

 

 

 

Musée régional d'art contemporain Languedoc Roussillon

Daniel Buren, Rotation, travail in situ

"Marcher dans la couleur"

Veit Stratmann, un sol sérignanais

146 avenue de la plage

34410 Sérignan

 

 

 

Liens sur ce blog:

Veit Stratmann, un sol sérignanais au Musée de Sérignan

Monumenta 2012, Daniel Buren: une fantaisie mathématique sous la verrière du Grand Palais, video

Buren: les colonnes du Palais Royal

Buren: La coupure au musée Picasso

Buren: les fenêtres colorées à l'Hôtel Salé

Buren, la Pergola colore les pavés de l'Hôtel de la Monnaie


 

 

 

 

  • Palagret

    septembre 2012

    art conceptuel


 

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 17:49

 

    Cat Woman, justaucorps violet et longue chevelure noire, Wonder Woman, justaucorps aux couleurs du drapeau américain, Sonja la rouge en bikini brandissant une épée, Tank Girl regardant le télé, composent une galerie de femmes fatales ornant un mur extérieur du Musée d'art contemporain de Sérignan.

 

 

 

Sérignan Erro Femmes fatales wonderwomanWonder Woman, fresque des Femmes Fatales, Erró, Sérignan

 

 

 

   En vingt portraits, Erró reproduit leur position suggestive, leurs vêtements collants les couvrant à peine, leur rictus guerrier et leurs armes brandies. Des images et des bulles venues de la bande-dessinée qui illustrent l'archétype de la femme fatale, hyper-sexualisée pour vaincre ses nombreux ennemis mâles. Mêlant violence, sexualité et agressivité féminine, les superwoman belles et meurtrières, pour la plupart, d'Erró sont un hommage ironique à la bande-dessinée américaine, principalement les comics Marvel.

 

 

 

Sérignan Erro Femmes fatales 6Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan

 

 

 

    Les portraits des Femmes fatales d'Erró sont des collages de multiples sources sans qu'aucun des dessinateurs ne soient cités. Il ne s'agit pas vraiment de plagiat puisque les images sont retravaillées, recontextualisées mais d'appropriation. Certains auteurs des images d'origine se sont plaint cependant de l'utilisation non autorisée de leur oeuvre. Brian Bolland a jugé que la vente de posters de Tank Girl par Erró était un plagiat alors que son nom avait été effacé.


 

 

Sérignan Erro Femmes fatales 1Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan

 

 

 

 

   Pendant longtemps les comicsmagazines de bande-dessinées vite lus, vite jetés, ont été considérés comme un art vulgaire fait pour plaire aux masses. Il y a longtemps que cette approche restrictive ne tient plus. Les dessinateurs sont reconnus et leurs planches se vendent très cher en salle des ventes. Erró utilise ces images avec dérision mais aussi fascination pour cet imaginaire stéréotypé représentant la femme comme une dangereuse prédatrice née dans un monde machiste, une femme qui se rebelle contre la phallocratie.

 


 

 

Sérignan Erro Femmes fatales 0"Oh Celia ... how on earth will we be abble to go on with this hanging over us?

 Femme Fatale, Erró, carreaux de céramique, Sérignan


 


   Les Femmes fatales sont un thème récurrent chez Erró, en collage, sérigraphie, peinture. Aujourd'hui, vingt Femmes fatales sont reproduites sur une fresque en céramique du Musée d'art contemporain de Sérignan. 20 portraits d'héroïnes plus ou moins maléfiques que seuls les amoureux érudits de la bd pourront identifier.

 

 

 

Sérignan Erro Femmes fatales 3Femme Fatale blonde, Erró, carreaux de céramique, Sérignan

 

 

 

  Dans les comics Marvel les Femmes Fatales combattent Spiderman et autres super-héros. Parfois mutantes, elles ont pour nom évocateur Bloodlust, Whiplash, Knockout ou Mindblast, etc ...


 

 

Sérignan Erro Femmes fatales 9Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan

 

 

 

     Gudmundur Gudmundsson, dit Erró, né en 1932, est un peintre islandais travaillant à Paris. Il appartient au mouvement de la figuration narrative, proche du pop art; il trouve son inspiration dans l'imagerie des dessins animés, des catalogues, des vieux livres illustrés et des journaux.

 

   Andy Warhol et Roy Lichtenstein ont pratiqué l'art du détournement et de l'appropriation, s'inspirant des bande-dessinées et des publicités pour critiquer la société américaine, son consumérisme et son sentimentalisme. Une grande partie de l'oeuvre de Roy Lichtenstein s'inspire directement de la bande-dessinée, sans jamais citer ses sources (excepté pour les brushstokes). Les créateurs sont plutôt mécontent de se voir ainsi piller.


 

 

 

Sérignan Erro Femmes fatales Cat womanCatwoman, Femme Fatale, Erró, carreaux de céramique, Sérignan

 

 

 

 

 

Femmes Fatales, Erró

Musée régional d'art contemporain Languedoc Roussillon

146 avenue de la plage

34410 Sérignan

 


 

 

Sérignan Erro Femmes fatales 8Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan

 

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 18:52

 

   Fait de carton ondulé, le labyrinthe de Pistoletto nous guide vers un puits au centre dont le fond est un miroir.

 

 

Pistoletto labyrinthe 104 4Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé

 

 

 



Le Labyrinthe de Pistoletto au Cent-Quatre par Palagret

 

 

 

Michelangelo Pistoletto

Labirinto, 1969 - 2010

Large well 1965 - 1966

Cent-Quatre (104) Paris

depuis décembre 2011


 

Liens sur ce blog:

Le Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, exploration et désorientation

Pistoletto, 20 miroirs brisés et un blessé au 104 à Paris


 

 

 

Palagret

art contemporain, installation

septembre 2012


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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 18:30

 

    Il n'y a pas de Minotaure dans ce labyrinthe de carton ondulé créé par Michelangelo PistolettoLa déambulation au milieu des rouleaux de carton est une errance ludique et fort peu angoissante; les parois ne sont pas hautes et permettent de voir l'ensemble du dédale. On n'a jamais l'impression d'être perdu ou piégé comme dans les labyrinthes des parcs d'attraction. Après quelques impasses et demi-tours, le parcours nous mène, au centre de l'installation où se trouve un puits dont le fond est un miroir circulaire (Large Well 1965).


 

Pistoletto labyrinthe 104 1Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé

 

 

    Le parcours, de l'extérieur vers l'intérieur, conduit le promeneur au miroir où il se reflète; le labyrinthe ne nous mène qu'à nous même. Symbole de la connaissance, le labyrinthe illustre le voyage semé d'embûches que nous devons entreprendre pour maitriser le monde et nous connaître.


       

 Pistoletto labyrinthe Large well 104Large well au centre du Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104

rouleaux de carton ondulé

 

 

     Acteur de l'arte povera, Michelangelo Pistoletto utilise un matériau pauvre, le carton ondulé qu'il plie et replie pour nous proposer «une route sinueuse et imprévisible qui nous amène jusqu’à un espace de révélation et de connaissance».

 

 

 

Pistoletto labyrinthe 104 7Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé

 

 

       Depuis sa création en 1969, Pistoletto expose des Labyrinthes dans différentes configurations à  Beijing (2007), Londres (2011) ou Paris (2012).

 

 

 

Pistoletto labyrinthe 104 2Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé

 


 

Voir la video du labyrinthe de Michelangelo Pistoletto ici

 

   

     

Michelangelo Pistoletto

Labirinto, 1969 - 2010

Large well 1965 - 1966

Cent-Quatre (104) Paris

depuis décembre 2011

 

 

Lien sur ce blog:

Pistoletto, 20 miroirs brisés et un blessé au 104 à Paris

 

 

 

Palagret

art contemporain, installation

septembre 2012

 

 

 

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 18:29

 

    Joana Vasconcelos accroche trois gigantesques pieuvres faites de tissus et de crochet dans la Galerie des Batailles de Versailles. Ces Valkyries (Royal Valkyrie, Golden Valkyrie et Valquíria Enxoval), farouches guerrières survolant les combats de la mythologie nordique, sont tout à fait à leur place au milieu des tableaux belliqueux qui célèbrent les victoires de nos valeureux généraux. On a certes oublié le nom de la plupart de ces batailles (Kulm, Lützen, Gaète, Cérignole etc ...) mais, depuis Louis-Philippe, Versailles en conserve le souvenir.


 

 

Vasconcelos Versailles Golden Valkyrie Galerie des BatailleGolden Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012

Crochet en laine fait à la main, maille industrielle, tissus, ornements, polyester, câbles en acier 


 

 

    Par leur gigantisme et leur texture, les sculptures molles de Joana Vasconcelos apportent de l'humour et de la dérision dans ce lieu glorifiant les valeurs viriles. Faites de crochet, occupation féminine par excellence, de boudins de tissus, de perles et de festons, les Valkyries s'opposent aux tableaux et aux bustes hagiographiques qui occupent la galerie des Batailles de 120 mètres de long.


 

 

Vasconcelos Versailles Golden Valkyrie Galerie des-copie-4Golden Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012

Galerie des Batailles, Château de Versailles

 

 

      Paris-Match: Il est clair que les formes que vous créez s’inspirent de l’art baroque. Question de culture ?

J.V: Certainement : l’art baroque est très présent au Portugal. Et j’aime beaucoup la sculpture baroque et le mouvement donné par les spirales qui montent vers le ciel. Et aussi la couleur.

P-M: Votre œuvre est souvent qualifiée de “décorative”. Est-ce que cela vous gêne ? 
J.V: Non, parce qu’elle l’est. Elle est ça et autre chose. Le grand défi c’est d’être à la fois décoratif et conceptuel. Dégager du sens. Je désire réaliser des œuvres qui invitent le spectateur à se projeter. Mais selon sa culture, son âge, il y voit différentes choses. C’est impossible à contrôler. Je sais ce que je veux dire mais rien ne m’indique que ce sera compris comme tel.

 

 

 

 

Vasconcelos-Versailles-Valkyrie-Trousseau-Galerie-des-Batai.jpgTrousseau, Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012

Galerie des Batailles, Château de Versailles

 

 

 Jeff Koons et Murakami ont exposé dans les appartements royaux et dans la Galerie des Glaces. Jusqu'ici, la Galerie des Batailles avait échappé à l'art contemporain. Joana Vasconcelos y fait une entrée tonitruante, ludique et réussie.  


 

 

 

Vasconcelos Versailles Royal Valkyrie Galerie des BataillesRoyal Valkyrie, de Joana Vasconcelos, 2012, au fond Golden Valkyrie

Galerie des Batailles, Château de Versailles


 

 

Dossier de presse:


Royal Valkyrie revisite et réinterprète le style du château de Versailles, en reprenant le luxe et l’exubérance des brocarts aux motifs floraux. Jouant sur le registre de la richesse et de la fausse apparence, Golden Valkyrie renvoie à l’or, le plus précieux des métaux, faisant se côtoyer le chatoiement de nobles tissus dorés avec de banals tissus industriels. 


 

 

Vasconcelos-Versailles-Royal-Valkyrie-Galerie-des--copie-1.jpgRoyal Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012

Galerie des Batailles, Château de Versailles

 

 

 

 

Les trois exubérantes et volumineuses Valkyries opposent à la thématique militaire et à l’organisation apollinienne, rationnelle et symétrique de la galerie des Batailles, le paradigme dionysiaque, l’indiscipline des textures et l’étrangeté de l’informe, imposant dans l’espace le pouvoir de l’hédonisme et de la sensualité.


 

 

 

Vasconcelos Versailles Golden Valkyrie Galerie des-copie-3Golden Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012

Galerie des Batailles, Château de Versailles

 

 

 

 

 

"Joana Vasconcelos Versailles" 

Château de Versailles, place d'Armes, 78 000, Versailles. 

Du mardi au dimanche de 9 heures à 18 h 30 pour les grands appartements, de 8 heures à 20 h 30 pour le parc.

Entrée : 18 €.

Du 19 juin au 30 septembre 2012.

 

 

 

 

 

Liens sur ce blog:

Mary Poppins à Versailles, sculpture molle hallucinatoire de Joana Vasconcelos

Joana Vasconcelos à Versailles: lilicopter, un hélicoptère en plumes roses au milieu de mâles révolutionnaires

Joana Vasconcelos: la noiva (la mariée), un lustre d'une blancheur virginale exilé au 104

Joana Vasconcelos, contamination textile à Versailles en juin 2012

Patrimoine et art contemporain à Versailles: esprit de sérieux et dérision avec Koons, Murakami, Vasconcelos, etc

 

Bernar Venet à Versailles: caprice sculptural, sculpture monumentale, 219.5° Arc x 28 

Split Rocker de Jeff Koons à Versailles

Murakami à Versailles: rutilants bouddhas d'or et d'argent

Xavier Veilhan, un carrosse violet immobilisé en pleine course à Versailles


 

 

 

Vasconcelos-Versailles-Valkyrie-Trousseau-Galerie--copie-1.jpgTrousseau, Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012

Galerie des Batailles, Château de Versailles


 

L'art au féminin:

Tracy Emin, Love is what you want, un impudique journal intime à la Hayward Gallery

Yayoi Kusama et l'obsession des petits pois (dots) à La Villette

L'araignée géante de Louise Bourgeois aux Tuileries

Infinity, la toile d'araignée de Chiharu Shiota à la galerie Templon

Claire Morgan: Here is the End of All Things, une chouette suspendue, des mouches mortes et des graines de pissenlit à la Conciergerie

L'art brut de Judith Scott: cocons multicolores et totems au Collège des Bernardins

 

 

 

 

 

Palagret

art contemporain et patrimoine

photos en Creatives Commons

septembre 2012


 

Sources:

Dossier de presse

Paris-Match

 

 

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 22:26

 

   Ilia Kabakov, au travail dans son atelier de Long Island, ne sait peut-être pas que son projet monumental risque de ne pas voir le jour. Il a été choisi par l'ancien ministre de la culture Frédéric Mitterrand pour occuper la nef du Grand Palais en 2013 mais aujourd'hui c'est la crise. 

 

 

`` 104 Kabarov fallen angel 4984Détail de Fallen angel de Kabarov exposé au 104

 

 

 

   Aujourd'hui, les caisses sont vides et il faut faire des choix. Aurélie Filippetti, nouvelle ministre de la culture, vient d'annoncer que plusieurs projets culturels sont annulés ou reportés. Le sort de Monumenta 2013 est incertain. Il est assez ironique qu'une des premières sortie du Président de la République François Hollande ait été consacrée au Monumenta de Daniel Buren. Près de 260 000 visiteurs sont venus voir Excentrique(s) in situ. 


 

 

Anish Kapoor Monumenta Léviathan ext 0968Leviathan d'Anish Kapoor, Monumenta 2011 au Grand Palais

 

 

 

    Le projet de Monumenta est estimé à cinq millions d'euros. L'état participe pour moitié en assurant les frais d'installation et de fonctionnement et il garde la recette des entrées. L'artiste et ses sponsors payent la production de l'oeuvre.


   

 

Buren Monumenta EXCENTRIQUE(S) VERRIÈRE 1Excentrique(s) de Daniel Buren, Monumenta 2012 au Grand Palais

 

 

 

   Trop cher, Monumenta 2013 est en sursis. Sera-t-il supprimé ou reporté? Les mécènes devront peut-être investir plus d'argent pour alléger la charge de l'état. Monumenta pourrait aussi être réduit. Verrons nous un Minimenta? Ou rien du tout.

 


 

 

Boltanski Personnes soir 3Personnes de Christian Boltanski, Monumenta 2010 au Grand Palais

 

 

 

 

    Chute d'étoiles d'Anselm Kiefer en 2007, austère Promenade de Richard Serra en 2008, Personnes, oeuvre glaçante de Christian Boltanski en 2010, Léviathan, monstre écarlate oppressant d'Anish Kapoor en 2011, Excentrique(s) in situ, joyeuse forêt de lumière colorée de Daniel Buren. Cinq Monumenta qui ont su attirer un large public sous la verrière du Grand Palais. 


 

 

Promenade, oeuvre de Richard Serra dans la nef du Grand Palais


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      Le monumenta d'Ilya et Emilia Kabakov est reporté en 2014. "L'étrange cité" se tiendre sous la verrière du Grand Palais du 10 Mai au 22 Juin 2014.

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Liens sur ce blog:

Ilya et Emilia Kabakov à Monumenta 2013: des anges déchus sous la verrière?

Monumenta 2012, Daniel Buren: une fantaisie mathématique sous la verrière du Grand Palais, video

Léviathan vu de l'extérieur, la sculpture gonflable-gonflée d'Anish Kapoor à Monumenta

 

Monumenta 2010, Boltanski: Personnes, l'absence, la présence et le hasard

Monumenta 2008, une "promenade" avec Richard Serra

 

 

 

Palagret

rigueur budgétaire

septembre 2012

 


 

 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 17:35

 

    Elevazione, un arbre de bronze perché sur de légères racines sera bientôt "planté" au jardin des Plantes. La sculpture sera entourée de jeunes arbres, de vrais arbres. En poussant les arbres engloberont les racines de bronze. Le temps et le vivant sont des composantes du travail de Giuseppe Penone. Le tronc de bronze est figé mais la végétation qui l'entoure modifiera l'oeuvre.

 

 

 

Penone Elevazione Rotterdam 03Elevazione, sculpture de Giuseppe Penone, Rotterdam

 

 

 

 Certaines oeuvres de Giuseppe Penone sont des simulacres, des trompe-l'oeil facilement confondus avec la nature. Ainsi "l'arbre des voyelles" du Jardin des Tuileries ou la branche tombée de la Fondation Cartier se fondent dans le paysage et le passant peut ne pas les remarquer ou se dire que le jardin est bien mal tenu avec ces branches mortes qui traînent par terre.


 

 

Penone-Elevazione  Elevazione, sculpture de Giuseppe Penone, Rotterdam 

 

 

 

    Elevazione de Giuseppe Penone ne peut pas être confondu avec un vrai arbre, il est trop haut-perché sur ses racines; c'est une création, pas de doute. Réalisé en 2001 pour la ville de Rotterdaml'arbre en bronze de 10 mètres de haut, semble défier les lois de la nature.

 

   « Pour en revenir à mes arbres en bronze, je veux en rappeler les liens avec des pratiques très anciennes et mettre en évidence la tension des forces contraires qui y sont à l'œuvre. Si vous pensez qu'un arbre échappe aux lois de la gravité pour monter vers la lumière et y déployer ses branches, il y faut une force ascensionnelle incroyable. 

 
   Tandis qu'au contraire la technique du bronze passe par la chute, induite par la force de gravité du liquide en fusion dans le moule: on y verse le bronze, après quoi le moule est enterré. Aujourd'hui encore, dans les fonderies, on fait un trou dans la terre et on presse la terre ou le sable autour du moule pour que le poids ne risque pas de le casser. C'est tout le contraire de la croissance: une descente vers les profondeurs de la terre. 

 
    On ressent donc ce double élan paradoxal de deux mouvements vitaux complémentaires: celui qui plonge vers le bas, vers les entrailles du monde et de l'histoire, et celui qui pousse vers le haut, vers la vie et la lumière.» déclare Penone. 1


 

 

Penone-ElevazioneElevazione, sculpture de Giuseppe Penone, Rotterdam

 

 

 

    Un exemplaire d'Elevazione existe au Brésil ans les jardins d'Inhotim. Un autre a été exposé à Aix dans le jardin de Cézanne. Giuseppe Penone a eu l'idée de cette sculpture en découvrant un arbre tombé aux longues racines poussant sur le sol. Il en a fait un moulage.

 

 

 

   Giuseppe Penone exposera dans les jardins de Versailles en juin 2013.

 


 

 

Liens sur ce blog:

Giuseppe Penone, Elevazione et idée de pierre à Versailles dans le bosquet de l'étoile

Giuseppe Penone: l'arbre aux voyelles des Tuileries

Giuseppe Penone: photos de l'arbre des voyelles au printemps

Giuseppe Penone: une branche tombée à la Fondation Cartier

Giuseppe Penone: Matrice de sève, un arbre abattu aux Beaux-Arts


 

 

Palagret

art contemporain

septembre 2012  

 

 

 

Source:

 

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 18:59

 

    "Mon nom est Sophie Calle. Vous êtes dans ma cabine téléphonique. Je suis seule à en connaître le numéro. Je le composerai régulièrement mais de manière aléatoire. Dans l'espoir d'avoir quelqu'un au bout du fil."

 

 

 

Sophie Calle Frank Gehry téléphone pont véloTéléphone de Frank Gehry et Sophie Calle, pont de Garigliano, Paris

 


 

    Installée au milieu du pont Garigliano, cette sculpture en forme de pétale de fleur, due à Frank Gehry, abritait un téléphone, oeuvre conceptuelle de Sophie Calle. Sophie Calle devait appeler trois fois par semaine pendant au moins trois ans. Le téléphone n'a pas souvent sonné et rares sont les passants qui ont décroché.

 

 

 

Sophie Calle Frank Gehry téléphone pont 2Téléphone- fleur de Frank Gehry et Sophie Calle, pont de Garigliano, Paris

 

 

 

 

    La cabine téléphonique s'est couverte de graffiti et était souvent en panne. Il était question de la restaurer et de l'installer dans un endroit plus fréquenté.

 


 

 

Sophie Calle Frank Gehry téléphone pont GPTéléphone de Frank Gehry et Sophie Calle, pont de Garigliano, Paris

 

 

 

 

    Depuis le mois de mars, le téléphone de Sophie Calle a disparu. Où va-t-il réapparaître? S'il réapparaît.


 

 

 

Sophie Calle Frank Gehry téléphone pont 0Téléphone- fleur de Frank Gehry et Sophie Calle, pont de Garigliano, Paris

 

 

 

   Dans l'espace public, les oeuvres d'art se détériorent vite. Les enfants grimpent sur les statues, les adolescents les taguent etc ... Les installations qui intègrent de la technologie sont encore plus fragiles. Voir ce qui est arrivé aux colonnes de Buren.

 

 

 

Venet-arc-x-28-pied-Versailles-grimpeur.jpgUn grimpeur sur Arc x 28, une sculpture de Bernar Venet, Versailles

 

 

 

Les deux plateaux, colonnes de Buren

 

 

Prochaine réinstallation du téléphone-fleur de Sophie Calle et Frank Gehry


 


 

Palagret

art contemporain et espace public

septembre 2012

 

 


 

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